jeudi 29 septembre 2011

PLEURE Ô MA LANGUE BIEN AIMEE...N'EST-CE PAS MONSIEUR LE MINISTRE,

Au 8ème Festival National du Film qui s'est tenu à Tanger en 2005, la langue française était  quasiment présente et omniprésente pendant les débats et les ébats sur les 20 vingt longs métrages et les quarante courts métrages, choisis pour la compétition officielle de ce 8ème Festival du Film Marocain. On est loin, très loin des années où les personnes qui, dans des débats ou discussions  publiques, s'exprimaient en parlant en français, se voyaient invités pour ne pas dire sommés, à parler la langue du pays, c'est à dire l'arabe. Et c'est à partir des années 80 que d'autres voix s'élevèrent pour réclamer l'existence de la langue berbère comme langue nationale par opposition ou entêtement à la langue arabe, la belle, la très belle langue arabe. La langue française était donc la monnaie principale et courante que s'échangeaient les festivaliers pendant les débats et les dscussions sur les films de ce 8ème festival du film marocain de 2005...Et même celles et ceux qui n'avaient jamais appris un seul mot en français, s'essayaient avec aplomb à user de la langue de Monsieur Jourdain, quitte à la massacrer grammaticalement, aussi bien au niveau du style que de la prononciation. Le paroxysme de cette ruée vers la langue de Cambrone  trouva son apogée dans les débats sur un  film à 100% français, réalisé par une  marocaine musulmane à 100%. Et c'est en regardant, affligé, et en écoutant, triste, amer, et dégoûté, toutes ces personnes parler en français que j'ai dû demander la parole pour dire en arabe, ma révolte et ma déception :  Il nous faut avoir le courage de demander que soit écrit dans la Constitution marocaine  que la langue française est la vraie langue officielle du Maroc. Adressons notre demande à Sa Majesté le roi pour que la langue officielle  du pays soit la langue française. ma réaction a été dictée par le dépit amoureux de la langue arable.
C'est vraiment trsite de voir comment notre pays est arrivé, après quelques décennies, à n'avoir  plus à utiliser sa langue nationale qui est l'arabe. L'identité nationale passe d'abord par l'existence et l'amour de la langue nationale. Hélas! en dehors de la langue française qui a conquis les esprits, les coeurs, les langues et les yeux, c'est un vulgaire charabia mortel qui continue de se propager dans notre langue nationale qui est l'arabe...c'est un cancer qu'il nous faut sérieusement, humainement et politiquement combattre et bannir à jamais.Sûrement que
Si nous continuons à mépriser notre belle langue arabe, notre identité est appelée, tôt ou tard, à disparaitre. Sa Majesté le Roi  Mohammed VI a mesuré le danger réel la de mort immédiate qui guette notre langue nationale, puisque c'est dans la langue de Lyautey que monsieur Karim Ghallab, ministre des Transports et de l'Équipement dans le gouvernement Abbas El Fassi, a lu son exposé technique et financier sur la réalisation du future TGV TANGER / CASABLANCA, dont le lancement des travaux a été  inauguré, ce jeudi 29 septembre 2011, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Son Excellence le Président de la République Française, Monsieur Sarkozy.

                                                                                                            Jeudi 29 septembre 2011
                                                                                                                Nabyl Lahlou

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mercredi 28 septembre 2011

UN CLONE NOMME AHMED YAZAMI


Aujourd'hui, 28 septembre 2011, je donne lire à ceux et celles qui risquent de jeter un regard sur mon blog, cette lettre que j'ai adressée, le 20 juillet 2011, à monsieur  Ahmed Yazami, président du conseil national des droits de l'homme.et président de la communauté marocaine à l'étranger .
A ma lettre qui a été remise  en main propre à sa collaboratrice principale (qui a bien voulu me recevoir au seuil du grand portail du bâtiment qui abrite le Conseil National des droit de l'Homme.), monsieur Ahmed Yazami n'a jamais daigné répondre, comme il n'a jamais non plus daigné répondre à mes nombreuses demandes d'audiences pour le voir. En cela, il est tout bonnement un bon clone des Faïssal Laaraïchi, Noureddine Saïl, Mohammed Bnchaboune, Anas Alami, Moulay Hafid Alami, Abdessalam Ahizoune, Driss Benhima et son gendre Mourad Charif ainsi que tant d'autres décideurs qui n'ont jamais voulu répondre à mes lettres ou accepter de me recevoir. Pour un homme qui a la charge du conseil national des droits de l'homme cela ma paraît bizarre...Et dire que j'avais trouvé cet homme plain d'affection et d'ingéniosité.


                                                                                                    Nabyl Lahlou
                                                                           Mercredi 28 septembre 2011


voici la lettre
 
 
MONSIEUR AHMED YAZAMI
PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DES DROITS DE L’HOMME


Monsieur le  président et frère militant,

Je tiens encore et du fond de mon cœur à vous dire merci pour la confiance que vous m’avez témoignée spontanément, en voulant bien m’inviter présenter quelques extraits de mon nouveau film : REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ou  L'ANNÉE ES MILLE ET UNE LUNES (toujours en phase de montage et à la recherche de moyens pour être totalement tourné).

Ces quelques extraits de mon film REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ou ANNÉE ES MILLE ET UNE LUNES, qui, dans ses vingt premières minutes, rend hommage à la révolution rifaine, à sa belle lutte et à ses exaltantes guerres et guérillas contre les colonialismes espagnol et français qui dominèrent et pillèrent notre pays, durant plus de soixante ans, ne pouvaient que s’inscrire, et d’une façon  harmonieuse,  parmi les thèmes soulevés et débattus lors de  Colloque International sur le Patrimoine Culturel du Rif : Quelle muséographie pour le Rif ?, initié par le Conseil National des droits de l’homme.

Si quelques individus, sans la moindre expérience artistique ni cinématographique, ont cherché à saboter la projection de ces quelques extraits de mon nouveau film, et si une jeune femme, relevant de je ne sais quelle autorité ou organisation, s’était octroyé le droit d’aller sermonner, dans leur cabines, deux des cinq interprètes, pour leur reprocher de m’avoir pris avec elles dans le minicar, je ne peux dans mon for intérieur croire ou penser que  le Conseil National des Droits de l’Homme, dont vous êtes un magnifique président, magnifique par votre humilité et votre sincérité, peut être squatté par de tels individus, arrogants et prétentieux.
Je termine cette première lettre que j’ai le plaisir de vous adresser, en vous demandant de bien vouloir parcourir les lettres suivantes, dont l’écriture est dictée par  l’injustice que je ne cesse de subir.  

1.      LETTRE A SA Majesté le Roi Mohammed VI
2.      Lettre à monsieur le ministre de la Communication
3.      Trois lettres à monsieur le directeur général du CCM
4.      Lettre à monsieur le président de la SNRT et du pôle audiovisuel de tout le pays.
5.      Plainte déposée chez la police contre le voyou Mostapha Alaoui
6.      Lettre à monsieur le président d’Attijari Wafa Bank


Rabat le 20 juillet 2011
Signé Nabyl Lahlou


vendredi 23 septembre 2011

TU NE VERRAS PAS LE ROI DANS LA LUNE

Lu dans La Vie Eco de ce vendredi 23 septembre 2011  
Tu ne verras pas le Roi dans la lune 
par   Sana Guessous
Regarde le Roi dans la lune, le neuvième long-métrage de Nabyl Lahlou, est en suspend depuis des mois. Pour en venir à bout, le cinéaste réclame à cor et à cri un coup de pouce du CCM qui tarde à venir.  
«Il n’y a de long ouvrage que celui qu’on n’arrive pas à finir. Il devient cauchemar», pourrait fulminer Nabyl Lahlou, en paraphrasant Baudelaire. Car depuis le 15 avril dernier, le remuant cinéaste patauge dans ce qui lui semble être un très mauvais rêve. Son neuvième long-métrage qui, s’époumonne-t-il, «traite de quatre-vingt-dix ans de l’histoire de notre pays», pourrait bien ne jamais sortir en salle. «J’ai monté une heure et quarante-sept minutes, soit 94% du film, promet le réalisateur d’Al Kanfoudi (1978). «Le gros du travail a donc été abattu. Hélas, pour quelques séquences que le Centre cinématographique marocain (CCM) s’acharne à ne pas vouloir subventionner, mon long-métrage est condamné à moisir indéfiniment dans les boîtes à bobines». Cruelle ironie, le héros de cette nouvelle œuvre, Regarde le Roi dans la lune - Pendant l’exil de feu Mohammed V à Madagascar, la légende voulait que l’on puisse voir le royal visage dans l’astre de la nuit -, un metteur en scène à l’article de la mort, rêve précisément du film qu’il aurait voulu faire… et qu’il ne fera donc jamais.
Mais Nabyl Lahlou espère encore échapper à la malédiction qui frappe son personnage principal. Et comme ce fougueux n’aime pas macérer dans l’attente, il se fend depuis six mois de lettres ouvertes à Nourreddine Saïl, le directeur du CCM, à qui il expose acrimonieusement ses griefs : un jour funeste, un perchman disparaît avec le matériel de son, et voilà l’équipe de tournage paralysée pendant cinq jours, perdant beaucoup d’argent. «Cet incompétent, raille Lahlou, détient la carte professionnelle du CCM, qui lui permet d’exiger six-mille dirhams par semaine de travail». Autre mésaventure, le son défectueux doit être refait en post-synchronisation pour une bonne partie du film, «à cause d’un producteur qui n’est en réalité qu’un loueur de matériel audio et qui m’a refourgué de la camelote en guise de magnéto, avec une seule sortie».
Ce qui, entre autres, désole l’auteur du Gouverneur-général de l’île de Chakerbakerben (1980), c’est qu’aucune sanction n’ait été prise contre ces personnes. «Mon film est en suspend à cause d’un bataillon de saboteurs qui sévissent en toute tranquillité, aidés en cela par l’indifférence et le mépris du Centre cinématographique marocain». Contacté par La Vie éco, le patron du CCM n’a pas jugé bon de s’exprimer sur le sujet.
Passons. Nabyl Lahlou exige donc tambour battant une partie de la quatrième tranche de l’avance sur recette, pour boucler et nous offrir enfin Regarde le Roi dans la lune, ou L’année des mille et une lunes, qu’on attend depuis la sortie en 2006 de Tabite or not Tabite, cette immersion dans le procès du glaçant Mustapha Tabite, commissaire-violeur et dernier homme à avoir été exécuté au Maroc, le 5 septembre 1993. Une huitième épopée cinématographique que Nabyl Lahlou avait eu grand-peine à achever : deux assistants caméramen s’étant essayés, sur plus de dix-sept scènes, à un flou jugé très peu artistique par le cinéaste, il a fallu réclamer un coup de pouce du Centre cinématographique pour colmater les dégâts.
Un hommage aux héros de la lutte anti-coloniale
Cinq ans plus tard, l’histoire - et les déboires - se répètent. La fureur remplace à présent l’exaltation des premiers jours de tournage qui, en mars 2010, s’annonçaient prometteurs. Tel le Docteur Emmett Brown dans Retour vers le futur (1985), Nabyl Lahlou promenait dans ses décors sa crinière en pagaille et affirmait devant les caméras de l’Agence France Presse que l’histoire du Maroc s’était faite dans le sang et la beauté, qu’il fallait donc absolument la raconter, «sans avoir de complexe vis-à-vis de la vérité, car on ne peut pas étouffer la vérité ni effacer l’histoire». Ce lutin génial et colérique, comme le décrit pertinemment le journaliste Adil Hajji, ne se formalisait pas outre mesure des maigres moyens mis à sa disposition pour faire son film : «Avec si peu d’argent, je n’aurais jamais pu réaliser cette idée telle que je l’ai écrite. J’ai donc opté pour un univers totalement surréaliste», racontait Lahlou dans un hangar tapissé de journaux, et qu’un sommier jaune citron, faisant office de brancard d’hôpital, traversait de temps en temps, suivi de trois chevaux. «C’est sur ce chariot ambulatoire qu’est allongé le personnage principal, le metteur-en-scène tabassé par les flics pour avoir commis une pièce jugée irrévérencieuse. Du coup, en plein coma, il imagine le scénario d’un film-hommage aux héros de la lutte anti-coloniale». Sans doute, la métaphore du blessé sur la civière renvoie-t-elle aux tribulations de Nabyl Lahlou, longtemps censuré sous Hassan II, toujours boudé par les télévisions et contraint de «bricoler» ses oeuvres. «Du travail artisanal, avec beaucoup d’improvisation, auquel on essaie de donner une âme», souligne Sophia Hadi épouse Lahlou, comédienne omniprésente dans les long-métrages qu’en homme-orchestre, le cinéaste scénarise, réalise, produit et interprète.
                                                                                              Sana Guessous

mercredi 21 septembre 2011

MON CHER MJID, IL FAUT APPELER UN SHAH UN SHAH

A PROPOS DE L'ENTRETIEN DE MOHAMMED MJID  A L'HEBDOMADAIRE LA VÉRITÉ

MON CHER MJID, IL FAUT APPELER UN SHAH UN SHAH

Que le salut d'Allah soit sur toi, ô Mohammed Mjid, sage parmi les sages, rebelle et révolté parmi les rebelles et les révoltés, ces écorchés vifs, poètes et penseurs, créateurs et démiurges,  qui ne cesseront jamais de se dresser contre la bêtise et la connerie, humaines, culturelles, artistique, politiques, religieuses et démagogiques qui empoisonnent notre vie quotidienne, devenue, depuis des lustres, sans couleur, sans saveur et sans labeur, sauf pour les très puissants qui dominent et dirigent le pays en le faisant saigner pour les beaux yeux de leurs colossales fortunes qui doivent coûte que coûte continuer de prospérer, de grossir et de faire des petits bien au chaud dans les coffres forts des banques marocaines et étrabgères.
A défaut de ne pouvoir lire ton interview que LA VERTE a pu sortir de ta bouche,  traduite en arabe et publiée par les deux grands journaux AL ALAM et ALITTIHAD LICHTIRAKI, portes-parole des deux grands partis  que sont L'ISTAIQLAL et LITTIHAD LICHTIRAKI, issus de la même matrice, suite à une scission, laquelle scission fera beaucoup de petits dont ceux qui aujourd'hui  prônent le boycott des prochaines élections législatives, je me mets à t'imaginer entrain de nous offrir ta belle prestation de tribun, fougueux et sincère, dénonciateur et constructif, dans l'émission makhzanéeene : HIWAR, qu'anime le crétin, l'inculte et le voyou  Mostapha Alaoui, pour  le compte démagogique de son maître Faïçal  Laaraïchi, celui-là même qui t'a remplacé à la tête de la Fédération Marocaine de la petite balle jaune...comme président... Et depuis que cet inculte en matière d'art et de culture, ce protégé intouchable des hautes sphères makhzanéennes, est à la tête de plusieurs présidences, rien ne semble réussir ou s"'épanoui dans les domaines qu'iol dirigentp. Pas un mot, dans ta belle interview à LA VÉRITÉ,  sur les ravages que causent au peuple marocain et à l'image du Maroc, le sinistre parti unique que dirige Faïçal Laarïchi à travers la SRNT et la SOREAD dont il est le président directeur génral... Pas un mot, mon cher et respecté Mjid, dans ton bel entretien, accordé à LA VÉRITÉ, sur le rôle néfaste et funeste que le makhzen, archaïque et féodal, a joué dans le façonnement du paysage politique et folklorique de notre pays, depuis plus de cinquante ans. je suis un homme de gauche et fier de l'être; un homme apartenant à la gaunce universelles aux belles idées universelles, non locales et étriquées; et en tant que tel, j'ai  a perdu totalement confiance en cette gauche marocaine pour laquelle j'ai imaginé un monde de rêves et d'utopies...Hélas!  une fois au pouvoir, plus de rêves, plus d'utopies, rien que des cauchemars, nés de sa participation  au pouvoir, un pouvoir toujours entre les ains du makhzen...Aujourd'hui, cette gauche qui a accepté de jouer aux  laquais du makhzen, est définirtivement hors d'état de contruire; cela me peine énormément...Il faut donc appeler un Shah un Chah; car c'est une multitude de Shahs et de roitelets qui continueront de diriger le pays et de sucer  ces biens et ses ressources. l'espoir comme tu le dis si bien, reste cette jeunesse qui fait l'apprentissage de la prise de la parole et de la  responsabilité .
Longe vie à toi, Mohammee mjid, ô sage parmi les sages.

Fait à Rabat, le 21 septembre 2011
Nabyl Lahlou


P.S : je n'oublie pas que je te dois toujours trois cents dirhams que tu m'a prétés il y a une vingtaine d'années.

dimanche 18 septembre 2011


 Cette lettre a été écrite le 05 septembre 2011 et envoyée à son destinataire le même jour. le mêmùe jour elle a été également envoyée à des  journaux et hebdomadaires marocains, pour sa publication. 
 
 

lettre ouverte ( la sixième),  à monsieur Nour-Eddine Saïl, directeur général 
du Centre Cinématographique Marocain

Est-ce bien là, le Maroc de Mohammed VI dont j’ai rêvé ?

En juillet 2004, vous avez eu la clairvoyance de m’accorder 50% de la dernière tranche de l’aide pour pouvoir terminer le tournage de mon 8ème film : PROCES D'UN RIPOU NOMME TABITE, RENOMME  TABITE OR NOT TABITE. Ce versement des 50% de la dernière tranche était largement justifié par la perte d’argent et de temps, dus à l’incompétence de deux assistants caméraman qui ont été la cause de la perte de plus de dix sept scènes du film, tournées en flou. Je me permets de vous envoyer des copies des lettres que je vous ai adressées en juillet et août 2004 , aussi bien pour dénoncer ces techniciens du secteur privé, que pour justifier ma demande des 50% de la dernière tranche. Je tiens à préciser qu’aucune sanction n’a été prise contre ces deux techniciens qui continuent d’exercer leur incompétence pour ne pas dire leurs sabotages.
Aujourd’hui, le même cas se répète avec mon neuvième film REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ou L’ANNEE DES MILLE ET UNE LUNES, qui a souffert de l’incompétence et du sabotage du preneur de son Hicham Amerdass qui s’est permis de déserter le tournage du film en emportant avec lui le matériel du son, causant cinq jours de retard et des pertes d’argent à la production du film. Une longue lettre vous a été adressée à ce sujet pour dénoncer le comportement voyou et inacceptable  de ce preneur de son. Aucune sanction, ou mesure disciplinaire, n’a été prise à l’encontre de ce technicien, détenteur de la carte professionnel du CCM, qui lui permet d’exiger  six mille dirhams par semaine de travail, pendant que des docteurs d’Etat et autres diplômés chômeurs battent le pavé devant le parlement et ailleurs pour réclamer justice et travail.
Aucune sanction, non plus, n’a été prise de la part de la direction du  CCM contre l’imposteur Moncef Nazihi qui se dit producteur, réalisateur et professeur de  cinéma à l’Université Al Akhawayne, alors qui n’est dans le fond qu’un loueur de matériel d’audio, qui m’a escroqué en me fourguant un magnétophone de prise de son, défaillant, avec une seule sortie, ce qui nous a causé tant  de perte sur les plans financier et technique, puisque nous sommes toujours en train de refaire le son en postsynchronisation de toute la première phase du tournage qui s’est déroulé à Fès du 29 mars au 24 avril 2010. Une lettre à ce sujet vous a été envoyée.
Pour les fonctionnaires du CCM, responsables de la gestion et du fonds d’aide et des autorisations de tournage, que sont mesdames Saloua Zouiten et Laïla Touinsi, ainsi que monsieur Ahmed Bourass et ses assistants, à défaut de sanctions, aucun reproche ne leur a été fait de la part de la direction du CCM pour m’avoir saboté, délibérément, et retardé d’une bonne semaine, la reprise du tournage de mon nouveau film REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ou L’ANNEE DES MILLE ET UNE LUNES, programmée pour le 15 juillet 2010, ce qui nous a causé des pertes financières. Deux lettres ouvertes vous ont été adressées à ce sujet. Aucune réaction de votre part vis-à-vis de vos fonctionnaires, volontairement prisonniers des textes du règlement de l ‘avance sur recettes.
Bientôt deux ans vont être écoulés depuis  que la commission de l’avance sur recette, présidée par le professeur Mohammed Gallaoui,  m’a accordé difficilement ( et sans doute à regret pour la majorité de ses membres), trois malheureux millions de dirhams pour réaliser un film qui traite de 90 ans de l’histoire de notre pays, alors qu’elle a accordé entre quatre et cinq millions de dirhams à des cinéastes sans talent ni vision, dont les films se tournent en quatre semaines.
2 225 000,00 dirhams m’ont été alloués depuis le 20 mars 2010. Avec ces 2 225 000,00 dirhams, j’ai réalisé 94% de mon film, soit une heure 47 minutes du film, qui sont déjà montés au niveau du négatif 35mm. Ces tournages ont eu lieu sur trois phases, du 29 mars au 24 avril et du 20 juillet au 10 août 2010, puis du 23 mars 2011, au 15 avril 2011. C’est vraiment criminel de voir que le  tournage de mon film a été victime de sabotages dûment montés contre ma personne par des responsables de la gestion du fonds d’aide et des autorisations de tournage.
Tous ces sabotages me semblent bénéficier de votre sournoise bénédiction, étant donné que depuis plus de six mois, vous persistez, et d’une manière injuste et illégitime, arrogante et indigne d’un haut responsable comme vous, nommé par sa Majesté le roi Mohammed VI, à refuser à ma société de production une partie de la quatrième tranche de l’avance sur recette pour que je puisse terminer mon film : REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ou L’ANNEE DES MILLE ET UNE LUNES.
Pour terminer ma lettre, je vous demande, vous qui êtes payé à plus de 75 000,00 dirhams par mois, vous qui venez au CCM quand cela vous chante, conduit par un chauffeur dans une BMW dont le prix dépasse les 400 mille dirhams, je  vous demande donc de faire appel au bon sens et à la raison, en votre qualité de responsable de la bonne marche du cinéma marocain, pour cesser de nous saboter, moi  et mon épouse Sophia Hadi, qui ne vivons  que de notre métier qui est le théâtre et le cinéma. Je vous demande à vous, vous, que l’absence de justice  fait durer à la tête du CCM, je vous demande  de ne plus vous opposer comme vous le faites depuis le 15 avril 2011, à  la reprise du tournage des scènes qui me restent à réaliser, et ce en acceptant, comme vous l’avez fait pour vos amis cinéastes qui n’ont toujours pas terminé leurs films,  d’accorder une partie de la quatrième tranche de l’avance sur recettes, ou de bien vouloir  m’établir une attestation qui stipule qu’une partie de la quatrième tranche de l’avance sur recettes, sera versée au compte bancaire au nom LOUKKOS FILM / L’ANNEE DES MILLE ET UNE LUNES, ce grand film qui retrace 90 dix ans d’une partie de l ’histoire de notre pays…
C’est vraiment triste et lamentable  de me voir passer ma vie à écrire des lettres,  au lieu d’être encouragé et soutenu, à mon âge, pour  monter des pièces de théâtre et réaliser mes films.
Est-ce bien là le Maroc de Mohammed VI dont j’ai rêvé ?



                                                                                          Rabat le 5 septembre 2011
                                                                                                   Signé  Nabyl Lahlou


jeudi 8 septembre 2011

lettre à FAÎSSAL LAARAICHI


Lettre ouverte à Monsieur Faïçal Laaraîchi, président directeur général
de la Société Nationale de Radio et de Télévision

Pour demander la participation de la Société Nationale de Radio et de Télévision à la production de mon nouveau et 9ème film : Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, j’ai remis en main  propre à monsieur Taoufik  Bouchaâra, directeur  de la production à la SNRT, une lettre écrite à votre intention, accompagnée du scénario du film Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, et d’un petit  livre de 48 pages, relatant par le texte et l’image, la première et deuxième phase du tournage de mon film,  qui s’est  déroulé du 29  mars 2010  au 24 avril 2010  et du 18 juillet au 9 août 2010. Dans cette lettre que je vous ai écrite respectueusement, je vous ai demandé de prendre part, ne serait-ce que pour la première fois, à la production de mon nouveau film, toujours en tournage et toujours inachevé, faute de moyens financiers.
Le 14 avril 2011, ayant terminé la troisième phase du tournage de mon film  Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, je me suis mis à rêvasser en pensant que dorénavant tous les hauts responsables de notre pays, choisis et nommés par le roi , allaient, désormais, suite au discours royal du 9 mars dernier, donner une belle et heureuse image de leurs personnes, au service des citoyens et du pays.
C’est ainsi qu’aujourd’hui 18 avril 2011, le cœur rempli de sérénité et d’espoir, j’ai couru vers le bureau de monsieur Taoufik  Bouchaâra pour m’enquérir du sort réservé à ma  requête par le patron de la SNRT. Hélas ! Le discours royal du 9 mars ne semble pas convaincre certains de nos hauts responsables à se défaire définitivement de leurs mentalités tristement makhzanéennes et lourdement frappées par le seau du makhzen. Ainsi monsieur Taoufik Bouchaâra me fait savoir verbalement que la Société Nationale de Radio et de Télévision n’est pas prête à prendre part à la production de mon  nouveau film. Ce refus de la part de monsieur Faïçal Laraaïchi de ne pas prendre part à la production de Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, ne m’a ni surpris ni étonné car le président directeur général de la Société Nationale de Radio et de Télévision a déjà refusé de prendre part à la production de mes  deux films : Les années de l’exil et Tabite or not Tabite.
Je ne regrette nullement de m’être adressé à vous par lettre pour solliciter la participation de la Télévision nationale et publique à la production de mon nouveau film, Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes. Mais ce que je déplore et condamne vigoureusement, c’est que vous n’avez ni l’élégance ni le tact, encore moins le devoir professionnel, de répondre ou de faire répondre aux nombreuses lettres que je vous ai adressées, dont la première remonte au 10 janvier 2000 et la dernière  au 16 mars 2011.

Aussi je ne peux que vous dire mon immense indignation quand j’apprends qu’un bon nombre de cinéastes marocains et étrangers ont pu bénéficier de la participation généreuse de la SNRT aux projets de leurs films, en ne vous donnant qu’un petit coup de fil, ou en bavardant avec vous lors de rencontres fortuites ou mondaines. Pour ma part, je ne vous ai jamais téléphoné pour demander quoi que ce soit, car j’ai toujours été respectueux envers le haut responsable que vous êtes, choisi et nommé par le roi, et ce en m’adressant à vous par lettres, toujours par lettres, dont le nombre dépasse la trentaine, sans jamais recevoir la moindre petite réponse du haut responsable que vous êtes, un haut responsable choisi et nommé par le roi.
Aussi, souvenez-vous, dès votre nomination en ce 18 novembre 1999,  je vous ai dit et écrit : Seule une véritable Télévision nationale militante, avec de grands desseins pour notre pays, et de grandes émissions aux contenus hautement élévateurs de nos âmes et artistiquement exaltants pour notre fierté nationale, est en mesure de donner une réelle image de notre pays et de son nouveau règne.
Aussi vous devez toujours avoir présent à l’esprit  - je vous le rappelle encore une fois - que vous avez été choisi et nommé par Sa Majesté le roi  Mohammed VI, pour diriger la Télévision nationale publique, dans le but de faire de cette boîte magique, non pas un haut parleur de propagande pour l’image du nouveau roi du Maroc, et une caverne d’Ali baba pour vos amis, vos proches et vos laquais, mais un haut lieu où doivent avec bonheur  cohabiter : culture  et réflexions, débats politiques et artistiques, divertissements intelligents et plaisir visuels, en un mot :  une Télévision nationale publique qui coupe définitivement avec la télévision squattée et dirigée par des hommes de main de l’ancien ministre de l’intérieur feu Driss Basri.
Avec cette politique télévisuelle menée par les deux Télévisions publiques (toutes les deux  financées par les citoyens marocains), notre pays semble chaque jour perdre un peu de son  âme et voit son identité nationale  se « bâtardiser » au fil des jours. Tous ces maux et ces malheurs cathodiques sont la conséquence de votre désastreuse politique télévisuelle, instaurée sciemment pour n’être qu’au servir des entreprises de publicité ou des boîtes de production,  dirigées par vos amis et vos proches.
Dans cette logique, je comprends parfaitement votre refus de prendre part à  la production de mon film  Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, un film qui rend hommage au grand roi Mohammed V, et qui donne leurs lettres de noblesses aux grands héros marocains qui ont combattu les colonialismes français et espagnol, à l’image du mythique Abdelkrim Khattabi.
Demain, vingt avril 2011,  je vous donne rendez-vous devant le parlement. Vous m’y verrez brandissant une pancarte pour exiger votre démission et votre jugement


                                                                                                              Rabat le 18 avril 2011
                                                                                                              Signé : Nabyl Lahlou


 cette lettre a été publiée dans LA VÉRITÉ, le 24 avril 2011