mercredi 18 juillet 2012

En prenant la parole devant l'Assemblée Nationale de la République Française, monsieur Moncef Marzouk n'a pas prononcé un seul mot dans la belle langue arabe, celle d'Abou kacim CHABBI dont le fameux poème : « Si un jour le peuple veut la liberté... » a été scandé chanté et crié tout le long de cette belle révolution tunisienne.
J'ai donc écouté l'allocution en langue française du Président de la République tunisienne. Ce qui m'a fait plaisir d'entendre, c'est de transformer en un beau musée la sinistre prison dans Tunis. Cette idée de transformer les prisons en musées, je l'ai bien défendue dans ma pièce de théâtre : LE PROCÈS DE SOCRATE que j'ai créée et jouée en 1996 dans les principales villes du Maroc. Cette belle idée de transformer les lieux de torture et les prisons en musées, je l'ai aussi visualisée dans mon film TABITE OR NOT TABITE.
Monsieur Moncef Marzouki, si sincèrement humble se montre-t-il, si foncièrement modeste se fait-il, il m’apparaît comme un grand président arabe. Il a bien sa place dans LE PROCES DE SOCRATE.

Rabat le 19 juillet 2012
Naby lahlou


A zéro seconde, une lumière éclatante jaillit sur Macha Machmacha, l’animatrice de PORCES EN DIIRECT, debout, à l’intérieur du gigantesque globe terrestre. La même apparaît sur le gigantesque l’écran.


MACHA MACHMACHA
Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs. PROCÈS EN DIRECT, se propose, ce soir, de vous faire vivre, en direct, la dernière audience du procès de l’écrivain maudit.
Comme vous le savez, depuis que l’administration pénitentiaire et la Justice ont été privatisés, dans une privatisation plus que réussie et dont les retombées bénéfiques ont pu mettre un terme aux conflits entre personnes et classes, et un frein aux crimes, aux vols et aux viols, et ce en donnant à chacun les moyens de prospérer pour vivre une vie digne d’être vécue, les prisons, les maisons d’arrêts, les palais de Justices et autres tribunaux n’ont plus de raison d’être et d’exister, et c’est pour cette raison qu’ils ont été vendus symboliquement à ceux qui voulaient les transformer en des lieux culturels Théâtres, Cinéma et Musées.
Ce soir, donc, c'est dans une des sinistres prison, transformée en théâtre grâce à l’engagement de l'ancien ministre des Droits de l'homme, converti en producteur de spectacles et de show télévisés, que nous allons vivre, en direct, l’un des plus importants et inquiétants procès qui se déroulent , un peu partout, dans les principales villes du pays.
Le tournage du film sur la vie et la mort de Socrate va avoir lieu. Pour les abonnés de notre chaîne, deux cents figurants seront choisis et payés pour participer à ce tournage, en qualité de figurants. Comme il sera procédé, par tirage au sort, au choix d'un couple, parmi les deux cents candidats, qui bénéficiera d'un week-end sur la lune, offert par votre chaîne préférée. PROCES EN DIRECT, comme son nom l’indique, est une émission télévisée qui transmet en direct les plus importants procès en cours en ce moment.
Procès en direct se propose ce soir de vous emmener dans un des tribunaux d'Athènes où, dans quelques instants, va s'ouvrir le procès de l'un des plus grands philosophes que l'humanité ait connu. Il s'agit de Socrate, vous l'avez deviné, puisque tout le monde guette ce procès.
Ses nombreux ennemis et détracteurs, telles des pieuvres et des araignées maléfiques, avaient commencé, et depuis de longues années déjà, à tisser le piège mortel dans lequel ils veulent , aujourd'hui, à travers ce procès, le faire tomber définitivement et avoir sa peau une fois pour toutes.
Le philosophe et penseur est accusé par ses ennemis de corrompre la jeunesse, de détourner les gens des dieux de l'Etat, de favoriser l'existence d'autres dieux et d'enseigner des sciences obscures qui consistent, selon l'acte d'accusation, à faire des bonnes choses des mauvaises. Cela nous rappelle tristement ce qui se passe aujourd'hui sur notre chère terre nourricière, devenue une véritable souricière. Mais qui sont ces gens qui ont juré d'avoir la tête du philosophe?
Ils sont très nombreux et se recrutent dans toutes les couches sociales. Il en va de l'excité au poète raté, du politicien démagogue à l'intégriste inculte et rancunier. Des gars, encouragés et poussés par des types riches qui craignent pour leurs conforts et leurs situations. Cela n'est pas loin de nous rappeler ce qui se passe sur notre terre souricière.
Le procès va s'ouvrir dans un instant. Ses ennemis sont décidés à obtenir la peine de mort. Socrate saura-t-il déjouer leur complot?

C'est incontestablement le premier procès politique dans les annales judiciaires de la plus grande et puissante Cité du monde. Un procès fait à un homme - et pas n'importe quel homme - , à cause de ses idées et de ses opinions. Depuis que les tribunaux d'Athènes fonctionnent, jamais un procès - même celui qui a été fait aux dix généraux - n'a attiré autant de monde, que celui qui est fait aujourd'hui à Socrate. Jamais salle de tribunal n'a connu autant d'affluence que celle qui abrite, aujourd'hui, ce procès historique qui restera dans les annales de l'histoire de la justice de la plus grande et puissante Cité du monde. En dehors des cinq cent un juges qui vont instruire cette affaire, la présence des plus grands écrivains et penseurs du pays, prouve, à elle seule, la gravité et l'absurdité d'un tel procès, parce que c'est un procès qui est fait avant tout à la pensée, à la raison, à la conscience, à l'intelligence, à l'humour, au sarcasme et à l'ironie
Bonsoir. PROCES EN DIRECT se propose, ce soir, de vous emmener dans un des tribunaux d'Athènes où va s'ouvrir le procès de Socrate. Comment faire pour participer et être choisi? Tout simplement en répondant à une seule et unique question, par téléphone.
Comme vous le savez, le procès de Socrate a eu lieu à Athènes, en 399 avant Jésus-Christ. Le procès d'Al-Hallaj s'était déroulé en 922 de l'ère musulmane. Ca aussi vous le savez, comme vous savez également la date exacte du procès de Martin Luther, qu'il ne faut pas confondre avec Martin Luther King, qui, lui, a été assassiné, sans aucune forme de procès.
Bien. Nous allons bientôt arriver à la question, mais pour cela, il nous faut nous remémorer quelques repères historiques, car ça peut toujours être utile.
Ghandi n'a jamais voulu du pouvoir, mais il a été assassiné, après avoir mené son pays vers l'indépendance.
Nelson Mandella a passé plus de 27 ans en prison. Il est aujourd'hui le Président de son pays. Vaclav Havel a vécu l'exil durant des années. Il est actuellement le Président de son pays.
Allendé a été assassiné par la dictature militaire.
Les références et les repères sont très nombreux, nous nous contenterons juste de ces quelques exemples.
Voici la question : Combien d'années séparent le procès fait à Socrate, rapporté par Platon dans ses écrits, du procès fait par Orson Wells, d'après Kafka, et de celui de Salmane Ruschdie, fait par des Ayatollah, d'après une Fetwa ?
Le poste-télé s'éteint. Les deux candidates se lèvent et se mettent à danser et à chanter.

Fetwa? Fetwa? Fetwa!
Fais-toi savonner
Tu sentiras moins mauvais
Fetwa-Fetwa-Fetwa
Fais-toi savonner
Avant de festoyer
Tu pueras moins
Avant de tuer

mardi 10 juillet 2012

L'ART DE SE PAYER LA TÊTE DES MAROCAINS ET DE LEURS DIRIGEANTS

L'ART DE SE PAYER LA TÊTE DES MAROCAINS ET DE LEURS DIRIGEANTS
Quel rapport, le pavillon du Centre Cinématographique Marocain à Cannes, peut-il avoir avec la sélection du film français LES CHEVAUX DE DIEU, fabriqué par le publiciste franco-marocain Nabil Ayouch, produit par Gaumont Pathé et sélectionné pour UN CERTAIN REGARD du festival de Cannes ? Rien! Absolument rien! Sinon que le pauvre directeur général du Centre Cinématographique Marocain a besoin de prouver son existence en s'appropriant honteusement et lâchement le film français LES CHEVAUX DE DIEU, comme s'il en était le producteur, le distributeur et celui par qui est arrivée la sélection de ce film pour UN CERTAIN REGARD, alors que son choix définitif pour UN CERTAIN REGARD, a été décidé pendant sa phase de montage. Il en de même pour un cout métrage anglais, "The curse", réalisé par un anglais d'origine marocaine, nommé Faycal Boulifa, dont la sélection à LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS a fait chavirer de bonheur le directeur général du Centre Cinématographique Marocain qui encore une fois, croit qu'il est derrière la production et le choix de ce film anglais pour LA QUINZAINE DES RÉALISATEURS. .
Entre 1970 et 1980, le Maroc possédait plus de trois salles de cinéma. Une Villa à deux étages, dans le centre de rabat, servait de siège principal pour le Centre Cinématographique Marocain dont tout le staff, technique et administratif, ne dépassait pas cinquante fonctionnaires. A la même époque, le pays ne produisait pas plus de deux films par an.
Aujourd’hui, en ce mois de juillet 2012, le Maroc ne dispose plus que de quarante
salles de cinéma, dont 24 salles de cinéma appartiennent au propriétaire du complexe cinématographique Mégarama. Quant au Centre Cinématographique marocain, il est passé de cinquante fonctionnaires à plus de trois cents, dont une bonne majorité touche son mandat sans rie faire. Aussi avec la politique cinématographique instaurée par le directeur général du Centre Cinématographique Marocain, Nour-Eddine Saïl, le Maroc se trouve aujourd'hui en possession de plus de deux cents réalisateurs, reconnus officiellement par le directeur général du Centre Cinématographique marocain. Deux cents réalisateurs, deux cents preneurs de son, deux cents monteurs...etc... qui ne feront peut-être jamais leurs premiers films ? Et pourtant, la mascarade continue telle que je l'ai savourée à travers ce texte que j'ai lu dans le site du CCM. je le partage avec vou .
11, juillet 2012 .
Nabyl Lahlou
Site du CCM : www.ccm.ma

Titre : Pavillon marocain, Cannes 2012 :
La visite d'Alec Baldwin a marqué l'événement

Fort de sa notoriété en tant que première destination de tournage étranger en Afrique, et deuxième destination mondiale de tournage étranger selon le Magazine spécialisé « VARIETTY » en 2010, le Maroc à l’instar des années précédentes s’est illustré avec la participation d’une dizaine de films marocains au 65ème anniversaire du Festival de Cannes dont deux longs métrages : « Chevaux de Dieux » dans la section Un Certain Regard, et « The End » dans la section parallèle (ACID) L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion. Riche de sept ans de présence au sein du village international, le pavillon marocain organisé par le Centre Cinématographique Marocain est un carrefour de rencontres et d’échanges, ayant pour objectif principal la promotion de l’offre cinématographie nationale et la promotion du Maroc en tant que destination privilégiée des tournages étrangers. Ainsi cet espace a abrité des réunions avec plusieurs producteurs, réalisateurs, directeurs de festivals, critiques, exploitants, distributeurs, chercheurs, acteurs et passionnés du 7ème Art de divers pays.Le mardi 22 mai 2012 marque l’événement phare de cette édition au pavillon marocain. Alec Baldwin, acteur réalisateur et producteur américain, a rendu visite au stand accompagné de son staff technique et médiatique. Lors de cette rencontre, il était question de l’industrie cinématographique marocaine des attraits naturels, des avantages compétitifs et des mesures incitatives qu’offre le Maroc aux productions étrangères. Par ailleurs, et dans le cadre de la coopération Sud/Sud plusieurs séances de travail et réunions avec d’éminentes personnalités africaines ont été tenues, notamment avec des responsables du cinéma africain, à leur tête le Ministre de la Culture de la Côte d’Ivoire, le Directeur du Cinéma au sein du Ministère de la Culture Sénégalaise, et le Délégué Général du FESPACO.L’OFC « Ouarzazate Film Commission » partenaire du CCM et Movie Med organisme installé à Marseille, ont tenu une réunion de travail dans le stand marocain, sachant que la ville de Ouarzazate a abrité en janvier 2011, la 2ème édition des rencontres Movie Med.
Lors de cette édition plusieurs projets de films français, américains anglais et turcs ont été proposés et discutés pour un éventuel tournage au Maroc. Le pavillon marocain a rendu, depuis 2006, de très grands services au cinéma marocain, tant au niveau de la notoriété internationale ou de la visibilité, qu’au niveau de l’évolution des contacts avec les professionnels internationaux et l’élaboration de projets de tournage au Maroc. Ainsi cette édition du festival de Cannes a été couronnée par Le prix François Chalais pour le film « Chevaux de Dieux » de Nabil Ayouch et le prix Illy pour le film « The curse » de Faycal Boulifa.
11 / 06 /2012