Lettre au directeur du Centre Cinématographique Marocain
UNE SOURNOISE INTERDICTION
Ayant
dûment rempli mon accréditation ainsi que celle de mon épouse, Sophia Hadi,
pour être invités au Festival Méditerranéen du Court Métrage, (accréditations
que j’ai déposées, personnellement, au bureau d’ordre du Centre
Cinématographique Marocain), je porte à votre connaissance que c’est la
première fois que, Sophia Hadi et moi même, nous sommes privés d’assister au
déroulement de ce festival, qui reste, pour nous, une belle occasion de voir
des films faits par de jeunes cinéastes et techniciens, de chez nous et
d’ailleurs.
Certes,
le Centre Cinématographique Marocain, qui est le parrain du Festival
Méditerranéen du Court Métrage, n’est pas obligé d’inviter et d’accorder la
prise en charge à toute personne qui remplit son accréditation et la lui
fait parvenir, mais il est tenu, à l’image de tous les festivals, respectables
et respectueux, de donner une réponse, soit-elle positive, ou négative, à tout cinéphile
qui a rempli et envoyé son accréditation au Centre Cinématographique Marocain.
N’ayant
donc reçu aucune réponse, alors que le
Festival Méditerranéen du Court Métrage a déjà entamé sa première
journée, celle du 5 octobre 2015, j’ai
envoyé un SMS au directeur du festival, lui demandant de me dire pourquoi nous
ne sommes pas invités. 48 heures plus
tard, c'est-à-dire le 7 octobre 2015, soit
trois jours avant la clôture du Festival Méditerranéen du Court Métrage, je reçois un SMS du directeur du Festival qui
me dit que je suis effectivement sur la liste des invités (Il ne mentionne même
pas le nom de Sopha Had), mais que la
personne, chargée de me le confirmer, par téléphone, a oublié de le faire.
Priver,
volontairement et consciemment, le très grand créateur et metteur en scène que
je suis, (j’espère que vous le savez et le pensez), et la très grande
comédienne de théâtre et actrice de cinéma, madame Sophia Hadi (Cela je pense
que vous le savez et le pensez), est une décision que je ne peux assimiler qu’à
du sabotage, à un vulgaire coup bas, voire une sournoise interdiction.
Je
ne peux donc que vous dire, amèrement et tristement, combien mon indignation
est grande, d’autant plus que cette privation-sabotage a lieu, sous votre direction
du CCM, une direction que vous a confiée le ministre de la Communication, monsieur
Mostapha Khalfi, tout juste il y a une année, pour instaurer la transparence et
mettre fin aux combines et aux privilèges dans lesquels excellaient vos deux despotes
prédécesseurs, le sinistre Souheil Ben Barka, qui m’a interdit, pendant dix
longues années, de faire mes films, et le non moins sinistre Nour-Eddine Saïl,
qui n’a eu de cesse de me mettre les bâtons dans les bobines.
Rabat, 9 octobre 2015
Signé Nabyl Lahlou
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