vendredi 25 mai 2012

Lettre au révérend père Gilles Jacob et à son fils spirituel le frère Thierry Frémaux

Lettre au révérend père Gilles Jacob
et à son fils spirituel le frère Thierry Frémaux

A CANNES, PAS DE PLACE POUR LES DEMIURGES REBELLES ET INSOLENTS PA R LEURS CRÉATIONS.

Sur les 1700 films visionnés par le délégué général du Festival de Cannes et son comité de sélection, 22 films ont été sélectionnés pour la Compétition Officielles, dont 13 films sont réalisés par des metteurs en scènes qui ont déjà concouru pour la Palme d’Or, et trois films dont les réalisateurs ont déjà reçu la palme d’Or. Pour ce 65ème Festival de Cannes 2012, j’étais persuadé que mon film Regarde le roi dans la lune allait faire partie des heureux films retenus pour la Compétition officielle. « Mon grand et profond souhait, monsieur le Président Gilles Jacob, et vous, monsieur le Délégué général, Thierry Frémaux, est de vous voir motivés pour voir mon film Regarde le roi dans la lune. Aussi, Je vous dis humblement et humainement que CANNES 2012 doit aussi être mon année. Je le mérite », ai-je écrit à messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, dans une lettre accompagnant le DVD de mon Regarde le roi dans la lune que je leur ai envoyé par « chrono-post », le 7 mars 2012. Intrigué et profondément déçu de ne pas voir Regarde le roi dans la lune retenu pour la Compétition Officielle, je me suis interrogé sérieusement si messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, ainsi que Comité de Sélection, ont vraiment visionné le DVD de Regarde le roi dans la lune. Me souvenant brusquement de cette réponse que monsieur Christian Jeune, délégué adjoint du Festival de Cannes, m’envoya le 12 mars 2007, suite au visionnage de mon TABITE OR NOT TABITE : « Présentation du film « TABITE OR NOT TABITE » au Comité de Sélection du 60ème Festival de Cannes (16 – 27 mai, 2007). Monsieur Nabyl Lahlou, Nous avons le regret de vous informer que votre film TABITE OR NOT TABITE n’a pas été retenu par le Comité de Sélection du Festival de Cannes ni pour la Sélection Officielle, ni pour la Compétition, ni Hors Compétition ni pour Un Certain Regard. )», j’adresse, le 20 avril 2012, un courriel à monsieur Laurent Rivoire pour lui demander si mon film Regarde le roi dans la lune a été bel et bien visionné par le président du Festival de Cannes et son délégué général. Monsieur Rivoire m’envoie la réponse suivante : « Cher Monsieur, J’ai bien l’inscription de votre film sur notre base, 65B2936, par contre visiblement nous ne l’avons jamais reçu. Etes-vous sûr de nous l’avoir envoyé ? Bien à vous. ». Totalement ébranlé par cette réponse, je pensais sur-le-champ au sabotage, au complot. Et vu que je suis continuellement combattu chez moi, je me suis dit que la contagion a peut-être atteint les deux patrons de Cannes, messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, par qui les portes de Cannes s’ouvrent ou se ferment. Pourtant, madame Nicole Petit, l’assistante du président Gilles Jacob, m’a bien confirmé au téléphoné qu’elle avait bien reçu le DVD de REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ainsi que ma lettre, en double exemplaires, adressée à messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux.
Aussi, suite à la réponse de monsieur Rivoire qui me dit que le DVD de mon film est introuvable, j’adresse un message électronique à monsieur Christian Jeune pour m’interroger sur le sort qui a été réservé au DVD de REGARDE LE ROI DANS LA LUNE. L’adjoint du délégué général du Festival de Cannes, me répond avec gentillesse et tact : « Cher Nabyl Lahlou, Je suis désolé de ce malentendu. En effet, nous avons bien retrouvé le DVD que vous aviez envoyé à Thierry Frémaux. Nous avons organisé aussitôt une projection pour le comité de sélection au complet avec Thierry. Si le film a suscité beaucoup d’intérêt de leur part, il a été cependant décidé qu’il ne serait pas sélectionné. D’autres films étaient également en attente et il a fallu faire des choix. Nous vous remercions de nous l’avoir présenté et nous souhaitons au film une belle carrière. ».
Depuis que j’ai décliné, en 1984, de donner mon film L’ÂME QUI BRAIT, à la Quinzaine des réalisateurs, préférant la compétition officielle, je pense que les dirigeants de CANNES ne me portent pas dans leurs cœurs. C’est vraiment triste et décourageant de la part de Thierry Frémaux et du comité de sélection de ne pas avoir retenu mon film REGARDE LE ROI DANS LA LUNE, pour ouvrir la voie à un cinéma totalement différent de ce qui en cours dans les petites et insignifiantes cinématographies arabes.
Ne pas avoir retenu pour le compétition officielle REGARDE LE ROI DANS LA LUNE, ce film qui condamne toutes les formes de colonialisme, économiques et culturels, qui condamne toutes les dictatures, ce beau film, ce tendre film, cet original film qui chante la liberté de vivre dans la dignité et l’honneur, la liberté de pouvoir créer par le théâtre et le cinéma, la liberté d’exister grâce à l’art, porteur de nos espoirs, ne pas retenir donc ce film, est une autre façon de la part de messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux de prendre part à la marginalisation des grands créateurs solitaires, déjà marginalisés et combattus dans leurs propres pays. Pas de festival de Cannes pour les créateurs et les démiurges rebelles et insolents par leurs créations.
Il faut faire patte blanche, acte d’allégeance pour être accepté dans le cercle des dirigeants de Cannes. A moins d’être un cinéaste iranien persécuté par les Ayatollah !
C’est triste. Mais la vie est ainsi faite, ainsi que les festivals qu’ils soient prestigieux ou insignifiants.

Rabat 21 mai 2012
Nabyl Lahlou


Lettre publiée dans l’hebdomadaire LA VÉRITÉ du 25 mai 2012.

lundi 21 mai 2012

A CANNES, PAS DE PLACE POUR LES DEMIURGES REBELLES ET INSOLENTS PAR LEURS CREATIONS

A CANNES, PAS DE PLACE POUR LES DEMIURGES REBELLES ET INSOLENTS PAR LEURS CRÉATIONS Sur les 1700 films visionnés par le délégué général du Festival de Cannes et son comité de sélection, 22 films ont été sélectionnés pour la Compétition Officielles, dont 13 films sont réalisés par des metteurs en scènes qui ont déjà concouru pour la Palme d’Or, et trois films dont les réalisateurs ont déjà reçu la palme d’Or. Pour ce 65ème Festival de Cannes 2012, j’étais persuadé que mon film Regarde le roi dans la lune allait faire partie des heureux films retenus pour la Compétition officielle. « Mon grand et profond souhait, monsieur le Président Gilles Jacob, et vous, monsieur le Délégué général, Thierry Frémaux, est de vous voir motivés pour voir mon film Regarde le roi dans la lune. Aussi, Je vous dis humblement et humainement que CANNES 2012 doit aussi être mon année. Je le mérite », ai-je écrit à messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, dans une lettre accompagnant le DVD de mon Regarde le roi dans la lune que je leur ai envoyé par « chrono-post », le 7 mars 2012. Intrigué et profondément déçu de ne pas voir Regarde le roi dans la lune retenu pour la Compétition Officielle, je me suis interrogé sérieusement si messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, ainsi que Comité de Sélection, ont vraiment visionné le DVD de Regarde le roi dans la lune. Me souvenant brusquement de cette réponse que monsieur Christian Jeune, délégué adjoint du Festival de Cannes, m’envoya le 12 mars 2007, suite au visionnage de mon TABITE OR NOT TABITE : « Présentation du film « TABITE OR NOT TABITE » au Comité de Sélection du 60ème Festival de Cannes (16 – 27 mai, 2007). Monsieur Nabyl Lahlou, Nous avons le regret de vous informer que votre film TABITE OR NOT TABITE n’a pas été retenu par le Comité de Sélection du Festival de Cannes (Sélection Officielle, Compétition, Hors Compétition et Un Certain Regard. )», j’adresse, le 20 avril 2012, un courriel à monsieur Laurent Rivoire pour lui demander si mon film Regarde le roi dans la lune a été bel et bien visionné par le président du festival de Cannes et son délégué général. Monsieur Rivoire m’envoie la réponse suivante : « Cher Monsieur, J’ai bien l’inscription de votre film sur notre base, 65B2936, par contre visiblement nous ne l’avons jamais reçu. Êtes-vous sûr de nous l’avoir envoyé ? Bien à vous. ». Totalement ébranlé par cette réponse, je pensais sur-le-champ au sabotage, au complot. Et vu que je suis continuellement combattu chez moi, je me suis dit que la contagion a peut-être atteint les deux patrons de Cannes, messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, par qui les portes de Cannes s’ouvrent ou se ferment. Pourtant, madame Nicole Petit, l’assistante du président Gilles Jacob, m’a bien confirmé au téléphoné qu’elle avait bien reçu le DVD de REGARDE LE ROI DANS LA LUNE ainsi que ma lettre, en double exemplaires, adressée à messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux. Aussi, suite à la réponse de monsieur Rivoire qui me dit que le DVD de mo film est introuvable, j’adresse un message électronique à monsieur Christian Jeune pour m’interroger sur le sort qui a été réservé au DVD de REGARDE LE ROI DANS LA LUNE. L’adjoint du délégué général du Festival de Cannes, me répond avec genillesse et tact : « Cher Nabyl Lahlou, Je suis désolé de ce malentendu. En effet, nous avons bien retrouvé le DVD que vous aviez envoyé à Thierry Frémaux. Nous avons organisé aussitôt une projection pour le comité de sélection au complet avec Thierry. Si le film a suscité beaucoup d’intérêt de leur part, il a été cependant décidé qu’il ne serait pas sélectionné. D’autres films étaient également en attente et il a fallu faire des choix. Nous vous remercions de nous l’avoir présenté et nous souhaitons au film une belle carrière. ». Depuis que j’avais décliné, en 1984, de donner mon film L’ÂME QUI BRAIT, à la Quinzaine des réalisateurs, préférant la compétition officielle, je pense que les dirigeants d CANNES ne me portent as dans leurs cœurs. C’est vraiment triste et décourageant de la part de Thierry Frémaux et du comité de sélection de ne pas avoir retenu mon film REGARDE LE ROI DANS LA LUNE, pour ouvrir la voie un cinéma totalement différent de ce qui en cours dans les petites et insignifiantes cinématographies arabes. Ne pas avoir retenu pour le compétition officielle REGARDE LE ROI DANS LA LUNE, ce film qui condamne toutes les formes de colonialisme, économiques et culturels, qui condamne toutes les dictatures, ce beau, ce tendre film, cet original film qui chante la liberté de vivre dans la dignité et l’honneur, la liberté de pouvoir créer par le théâtre et le cinéma, la liberté d’exister grâce à l’art, porteur de nos espoirs, c’est une autre façon de la part de messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux de prendre part à la marginalisation des grands créateurs solitaires, déjà marginalisés et combattus dans leurs propres pays. Pas de festival de Cannes pour les créateurs et les démiurges rebelles et insolents. Il faut faire patte blanche, acte d’allégeance pour être accepté dans le cercle des dirigeants de Cannes. A moins d’être un cinéaste iranien persécuté par les Ayatollah ! C’est triste. Mais la vie est ainsi faite, ainsi que les festivals qu’ils soient prestigieux ou insignifiants. Rabat 21 MAI 2012 Nabyl Lahlou

dimanche 20 mai 2012

شوف الملك في القمر و مهرجان "كان"

من بين 1700 شريط سينمائي أرسلت لمهرجان "كان", فقط 22 فيلما اختيرت للمسابقة الرسمية. و من بين 22 فيلما ثلاثة عشر فيلما سبق لمخرجيها أن قدموا أفلامهم في المسابقة الرسمية بنفس ألمهرجان . كما أن 3 مخرجين سبق لهم أن فازوا بالصفعة الذهبية اختيرت أفلامهم للمنافسة الرسمية. أما فيلمي "شوف الملك في القمر", فلم يشاهده المندوب العام للمهرجان صحبة هيئة مشاهدة الأفلام, إلا بعد اختاروا كل أفلام المنافسة الرسمية و أعلنوا عنها في ندوة صحفية يوم 19 أبريل. و بعدما راسلت منضمي "كان" عن مصير فيلمي "شوف الملك في الفمر" ,أجابني نائب المندوب العام يوم 7 مايو, كاتبا " لقد وقع سوء تفاهم. فلقد حصلنا على "دي في دي"فيلمك الذي أرسلتموه لنا.واثر الحصول علية اجتمع المندب العام "تييري فريمو"و هيئة مشاهدة الأفلام بأكملها و شاهدوا الشريط الذي أثار اهتمامات كبيره . لكن تقرر أن لا يختار. نتمنى لشريطكم مصيراجميلا. هكذا لم يختر "شوف الملك في الفمر" في للمنافسة الرسمية لمهرجان "كان",لا لأن "الدي في دي " لم يشاهد في وقته , بل لأن "شوف الملك في القمر" فيلم مغربي %100. طاقمه الفني و التقني مغربان %100. مخرجه مغربي %.100 انتاجه مغربي %100 و بامكانيات مادية تقدر ب %10 من الميزانية التي حصل عليها هدا الفيلم الفرنسي البلجيكي المغربي لمخرجه نبيل عيوش الفرنسي المغربي نبيل لحلو

pas de chance pour REGARDE LE ROI DANS LA LUNE

Cher Monsieur Christian Jeune, Au lendemain de la conférence de presse que monsieur Thierrry Frémaux a tenue pour annoncer la sélection des films retenus pour le festival de Cannes 2012, et comprenant que mon film n’a pas eu de chance d’être parmi les heureux élus, j’ai adressé à monsieur Laurent Rivoire un courriel, lui demandant de bien vouloir m’informer si mon film REGARDE LE ROI DANS LA LUNE a été bien visionné par messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux, ainsi que le comité de sélection. Monsieur Laurent Rivoire m’envoie le courriel suivant : De : Laurent RIVOIRE À : nabyl lahlou Envoyé le : Vendredi 20 avril 2012 18h13 Objet : RE: LE FILM REGARDE LE ROI DANS LA LUNE « Cher Monsieur, J’ai bien l’inscription de votre film sur notre base, 65B2936, par contre visiblement nous ne l’avons jamais reçu. Êtes-vous sûr de nous l’avoir envoyé ? Bien à vous. ». Je vous prie de bien trouver, ci-joint, la copie de la lettre que j’ai adressée à monsieur Laurent Rivoire, ainsi que la copie de Lettre que j’ai envoyée le 07 mars messieurs Gilles Jacob et Thierry Frémaux De : Christian JEUNE À : Nabyl lahlou Lundi 7 mai 2012 16h00 Cher Nabyl Lahlou, Je suis désolé de ce malentendu. En effet, nous avons bien retrouvé le DVD que vous aviez envoyé à Thierry Frémaux. Nous avons organisé aussitôt une projection pour le comité de sélection au complet avec Thierry. Si le film a suscité beaucoup d’intérêt de leur part, il a été cependant décidé qu’il ne serait pas sélectionné. D’autres films étaient également en attente et il a fallu faire des choix. Nous vous remercions de nous l’avoir présenté et nous souhaitons au film une belle carrière. Christian Christian Jeune Festival de Cannes Adjoint au Délégué Général / Deputy General Delegate Directeur Département Films

samedi 12 mai 2012

LES RAVAGES DU QUATRIEME POURBOIRE

LES RAVAGES DU QUATRIEME POURBOIRE
Consacrer tout un éditorial pour défendre, d’un côté, deux cinéastes : Faouzi Bensaïdi et Daoud Oulad Saïd, parce qu'ils n'ont pas pu, comme à leur habitude, décrocher, haut la main, L'avance sur recettes, et, d’un autre côté, accuser la nouvelle commission du fonds d’aide qui accorde L’avance sur recettes, d’être au service des islamistes, montre, d’une façon stupéfiante, que le directeur et l’éditorialiste de TELQUEL, ignore totalement la situation douteuse du cinéma marocain et la réalité arnaqueuse dans laquelle évolue la majorité des cinéastes marocains.
Aussi Karim Boukhari qui s’est fait l’avocat de ses deux amis et l’inquisiteur de la Commission de L’avance sur recettes, se doit-il, pour plus de justice, d’objectivité et d’honnêteté intellectuelles et journalistiques, revoir, de fond en comble, son exposé : Le cinéma de papa (1).
Karim Boukhari doit savoir que son ami Daoud Oulad Said, enseignant de profession et photographe amateur, a très vite compris que fabriquer un film marocain est la chose la plus facile, mais aussi la plus rentable au monde. Ainsi pour son dernier film, LA MOSQUEE, l’ex-enseignant à la retraite anticipée, a pu obtenir quatre millions de dirhams du fonds d'aide marocain, un millions cinq cent mille dirhams de 2M, et un million deux cent mille dirhams du Fond Sud qui relève du Ministère Français des Affaires Étrangères. Presque sept millions de dirhams pour construire une horrible MOSQUÉE. Un film qui ne doit pas dépasser pour toute sa production, un million de dirhams. Où sont les cinq millions de dirhams qui restent ?
Quant à Faouzi Bensaïdi qui vit en France et ne revient au Maroc que pou déposer au secrétariat du fonds d’aide, un nouveau scénario, son ami Karim Boukhari doit savoir également que le scénario MORT A VENDRE de Faouzi Bensaïdi, a obtenu de la part de la commission du fonds d’aide , présidée par l’ex-ministre de la Culture, Bensalem Himmich, la coquette somme de cinq millions de dirhams. C’était en janvier 2007. Et Faouzi Bensaïdi qui se la coule douce à Paris, n’a pu donner à voir sa MORT A VENDRE qu’en 2011. Un film qui porte trois nationalités, Française, Belge et Marocaine. La nationalité marocaine est placée en dernier, comme vous pouvez le constater.
Il est temps d’arrêter de donner de l’argent à des cinéastes, à des faiseurs de films insignifiants mais qui trouvent grâce aux yeux d’une poignée de critiques français et européens. Des films qui n’apportent rien de solide ou de constructif à un public marocain, à la recherche de son identité et de sa personnalité, usurpées depuis des décennies. Mais des films qui trouvent preneur chez une poignée de critiques, dont Karim Boukhari.

(1) TELQUEL du samedi 05 mai 2012.

Rabat, 12 mars 2012
Nabyl LAHLOU

vendredi 11 mai 2012

J’ESPERE QUE VINCENT MELILLI N’OUBLIERA PAS HAMID BAYZOU Mort de HAMID BAYZOU, l’unique étalonneur des films marocains. Hamid Bayzou n’a pu étalonner mon dernier film REGARDE E ROI DANS LA LUNE, car sa santé commençait sérieusement à décliner, dès le mois de juillet 2011. Il ne se rendait plus à Marrakech pour enseigner l’étalonnage aux élèves de l’Ecole de Cinéma que possède et dirige Vincent Milelli, celui qui possédait dans les années 80, l’une des plus belles et grandes salles de cinéma de Paris LE MAX LINDER où fut projeté, en 1988, et en première mondiale, mon film KOMANY, un film étalonné par Hamid Bayzou. Fonctionnaire du Centre Cinématographique Marocain, et unique technicien étalonneur au sein de son Complexe Cinématographique, Hamid Bayzou est décédé ce vendredi 11 mai 2012. Que l’ami Hamid Bayzou qui aimait m’offrir des cravates, repose en paix, lui qui, pendant plus de trente cinq ans, étalonna les seuls films marocains que leurs réalisateurs et producteurs marocains lui confiaient, alors que la majorité des cinéastes marocains préféraient (et préfèrent toujours), aller en Europe pour faire étalonner leurs films dans des laboratoires européens, avec malheureusement la bénédiction du Centre Cinématographique Marocain. Devant l’absence de films, tournés en 35 mm, à étalonner, Hamid Bayzou voyait chaque jour sa fonction mourir à petit feu, et sa santé mentale et physique, se détériorer petit à petit. Hamid Bayzou est mort sans que le Complexe Cinématographique Marocain ait pensé former par les soins de hamid Bayzou, un autre étalonneur qui prendrait la place de son instructeur, en cas de maladie ou de départ à la retraite de ce dernier. Hamid Bayzou est donc mort sans que le Centre Cinématographique Marocain ait accepté de soutenir sa généreuse idée de former des étalonneurs pour le compte de son Complexe Cinématographique. Il est mort sans jamais avoir été encouragé par la direction du Centre Cinématographique Marocain à réaliser son rêve. Il y existe au Centre Cinématographique Marocain, trois petites salles de projection pour les films tournés en 35 mm. Sans compter bien sûr la grande salle de la Cinémathèque qui, malheureusement, ne fonctionne plus depuis une dizaine d’années, ni en tant que cinémathèque ni en tant que salle de cinéma. Pourquoi donc ne pas donner à l’une des trois petites salles de projection le nom de HAMID BAYZOU, pour rendre hommage, à travers son nom anonyme, aux techniciens marocains anonymes des métiers du cinéma. Les deux autres salles de projections peuvent aussi porter les noms de techniciens restés anonymes et qui ont servis le Centre Cinématographique Marocain. Je pense notamment aux caméramans et preneurs de son du service des Actualités Marocaines, qui sont morts dans l’anonymat. J’espère que Vincent Milelli n’oubliera pas HAMID BAYZOU. Rabat , 11 mai 2012 Nabyl lahlou

vendredi 4 mai 2012

Il est 22 heures, en ce mardi 3 mai 2011,

Une année est déjà passée depuis que j'ai été agressé et frappé par le journaliste policier Mustapha Alaoui, et trois policiers en civil que j'avais pris pour trois ag ents de la sécurité de l'Hôtel SOFITEL de Rabat, où j'ai été agressé et frappé honteusement, lors 'une émission de télévision appelée HIWAR (DIALOGUE).
Pour que notre pays ne sombre pas à nouveau dans un système policier, agressif, répressif et irrespectueux des droits des individus, hommes et femmes, je donne à lire le récit de la déposition de ma plainte .
Nahlouabyl L

Il est 22 heures, en ce mardi 3 mai 2011, quand je me présente
à la police pour déposer plainte contre le voyou Mustapha Alaoui


Bonsoir messieurs, je suis venu à la Wilaya de la Sûreté du Souissi pour déposer plainte contre Mustapha Alaoui et pour aussi savoir si la police a le droit de me prendre mon cartable, sans raison valable. C’est bien là que je dois déposer ma plainte ?
Le policier en civil, me reconnaissant, se met à me parler de mon film : Le gouverneur général de l’ile de Chakerbakerben.
« Y ‘a-t-il des témoins qui ont assisté à la scène et vu Mustapha Aaloui vous frapper ? »
« Des agents de la sécurité de l’hôtel Sofitel ont tout vu et entendu. Et ce sont eux qui se sont emparés de moi pour me protéger des coups de Mustapha Alaoui. Il y avait aussi un photographe qui a pris plusieurs photos pendant que Mustapha Aaloui me frappait. (1). Voyez-vous, monsieur le policier, ce n’est pas tant le fait d’avoir été frappé et insulté par Mustapha Alaoui qui me chagrine ou va me marquer. Je pardonne à ce pauvre bougre. J’aurai pu me mettre moi aussi à crier haut et fort quand il s’est mis à me frapper et à m’insulter, et à me défendre en lui rendant coup pour coup. Ceci aurait probablement provoqué un scandale, voire l’annulation de l’amission. Non, monsieur le policier, j’ai préféré garder mon sang froid et encaisser. J’ai horreur du tapage publicitaire. Ce pendant, je suis venu surtout pour savoir si la police a le droit de me confisquer mon cartable sans raison valable et sans me consulter. Voilà pourquoi je suis venu déposer plainte.
Le policier m’indique un banc noir composé de chaises noires en plastic. « Allez-vous asseoir en attendant la venue du commissaire responsable de la permanence », me dit-il.
Dix minutes plus tard, le commissaire responsable de la permanence arrive. Je me mets à lui raconter tout ce que j’ai déjà dit au policier en civil, plus des détails sur le sens et le contenu de la lettre ouverte que j’ai distribuée aux personnes et personnalités venues assister à l’amission Hiwar, consacrée au secrétaire général du PPS, monsieur Nabil Benabdallah..
Le commissaire demande qu’on lui apporte une feuille blanche. Un policier lui présente deux feuilles. Le commissaire me demande ma CIN et me donne une feuille blanche. Je le regarde interrogatif. Dois-je raconter par écrit tout ce que je viens de vous dire ? « oui ». Je lui demande gentiment comment il s’appelle. « Mohammed Boutayeb », me répond-il, souriant.



Je prends mon stylo et j’écris : « Je, soussigné Nabyl Lahlou, metteur en scène de cinéma, reconnais devant la permanence de la Sureté du quartier du Souissi, représentée par le commissaire Mohammed Boutayeb, et en présence de ce dernier, avoir fait l’objet de coups, d’insultes et de menaces de la part de monsieur Mustapha Alaoui, haut fonctionnaire de la SNRT. Cette lâche agression s’est produite vers 21 heures 20 minutes, juste après que monsieur Mustapha Alaoui, me voyant distribuer une lettre ouverte (1) aux personnes venues assister à son émission Hiwar, me demanda de quitter les lieux en me poussant méchamment hors du grand salon de l’hôtel Sofitel qui abritait son émission. Outre les coups lâches et violents que Mustapha Alaoui me donnait sur ma nuque et à l’arrière de ma tête, tout en me tirant par ma maigre queue de cheval pour me faire tomber, sous le regard de deux agents de la sécurité de l’hôtel Sofitel qui finirent par intervenir pour que Mustapha Alaoui cessât de s’acharner librement sur moi, en me frappant, en m’insultant, en me menaçant et en bavant et vociférant : « Je vais te donner un coup de tête mortel ! Je suis Mustapha Alaoui. Tu dois savoir qui est Mustapha Alaoui ! Appelez la police !», il m’arracha violemment mon cartable (2) de la main, pendant que les agents de la sécurité de l’hôtel Sofitel me firent sortir dehors, en me conduisant jusqu’à ma vieille voiture. Avant de me mettre au volant, je demande aux agents de la sécurité de l’hôtel Sofitel de me laisser aller récupérer mon cartable. L’un d’eux me rétorque que mon cartable est entre les mains de la police » (4)
Je remets au commissaire Mohammed Boutayeb, dûment signée, ma déclaration de plainte, écrite par moi-même.
Avant de dire au revoir à cet élégant commissaire et au chaleureux policier en civil, du nom de Rahhal , je jette un regard vers la plaque collée au mur derrière le comptoir de l’accueil, où on peut lire : « Nous somme fier de notre police qui est au service des citoyens.... ». (5)

Rabat le 4 mai 2011
Signé Nabyl LAHLOU



(1) J’espère que ce photographe ne fera l’objet d’aucun chantage.
(2) Lettre ouverte à Faïçal Laaraïchi pour demander son jugement et sa démission, lettre distribuée le mercredi 26 avril. Lettre publiée par le magazine LA VERITE du vendredi 27 avril 2011
(3) Mon cartable contient une vingtaine d’exemplaires de la lettre ouverte que j’ai adressée à Faïçal Laaraïchi ainsi qu’un tract de »mandant sa démission
(4) Je jure sur l’honneur que tout ce que j’ai dit et écrit, est la pure vérité.
(5) Extrait d’un discours d’Hassan II, en 1993.