vendredi 18 septembre 2020
AUTANT EN EMPORTE L’IGNORANCE
jeudi 10 septembre 2020
Cher ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, monsieur Othmane El Ferdaous
Cher ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, monsieur Othmane El Ferdaous,
Le 2 août dernier, j'ai téléphoné à votre secrétaire madame Benali pour solliciter une audience auprès de vous. Après plus de vingt jours d’attente, j’ai envoyé un message WhatsApp à madame Benali, la priant de me dire si elle avait bien transmis ma demande d'audience à monsieur le ministre. « Oui, votre demande a bien été transmise à monsieur le ministre. Vous êtes sur la liste d’attente. Le cabinet vous contactera.», m’écrivit madame Benali, via WhatsApp. « Laissez tomber.», avais-je répondu par écrit à votre secrétaire madame Benali à qui j'ai transmis, il y a trois jours, une copie de ma lettre ouverte, adressée, il y a trois jours, à monsieur le ministre des Finances, du Commerce et de la Réforme administrative.
Quarante jours après avoir demandé à vous rencontrer, dans l’unique et noble but de vous faire part de quelques idées pour combattre, par la Culture et le théâtre, l'angoisse, la peur et le terrible vide créés par le COVID-19 dans notre vie quotidienne - des idées simples, mais lumineuses, qui peuvent redonner espoir aux hommes et aux femmes du théâtre qui désespèrent par ce sale temps du Coronavirus, des idées qui ne peuvent voir le jour et se réaliser, pour le bien des spectateurs amoureux des pièces de théâtre, qu'avec une réelle volonté politique qui s'inscrive dans une dynamique politique culturelle, pour le bien du pays et de ses citoyens - il me paraît primordial et vital que le ministre de la Culture que vous êtes, accepte de devenir un grand ministre de la Culture, innovateur et créateur d'idées, à l'écoute des artistes et des créateurs marocains qui ne vivent que de leur ART.
Pour devenir ce grand ministre de la Culture, il ne faut surtout pas avoir peur de tout chambouler.
Rabat, le 9 septembre 2020
Signé Nabyl Lahlou
jeudi 3 septembre 2020
Lettre ouverte au ministre des Finances, du Commerce et de la Réforme administrative
Lettre ouverte au ministre des Finances, du Commerce et de la Réforme administrative
Cher ministre,
Permettez-moi de vous féliciter du fond de mon coeur pour avoir réussi à obtenir de la Banque Européenne d’Investissements un prêt total de deux cents millions d’euros au profit de notre pays. Ces deux cents millions d’euros, notre pays les recevra en deux tranches de cent millions d’euros, chacune. Imaginez, cher ministre, que le versement de la deuxième tranche de cent millions d’euros au profit de notre pays prenne indéfiniment du retard à cause de faux calculs politiciens de la part de bureaucrates bornés ou tout bonnement corrompus. Ce prêt de deux cents millions d’euros, qui est accordé à notre pays pour qu’il continue sa lutte contre le Coronavirus, ne doit pas nous faire oublier un autre virus qui gangrène la vie quotidienne des citoyens et que nous devons tous combattre. Ce virus s’appelle la bureaucratie. Une tare dont les citoyens sont quotidiennement victimes. À ce sujet, permettez-moi, cher ministre, de vous faire part de ma grande déception, voire ma révolte, quand j’apprends que le contrôleur financier du Théâtre Mohammed V, s’était opposé et continue de s’opposer catégoriquement à la décision du directeur du Théâtre Mohammed V de nous accorder la deuxième tranche de la subvention, accordée par le théâtre Mohammed V à la compagnie du théâtre Nabyl Lahlou, dans le cadre d’une coproduction théâtrale. Si vous le permettez, cher ministre, voici le scénario : L’après-midi du 5 mars dernier, alors que nous étions en pleines répétitions au Théâtre Mohammed V de notre nouvelle création théâtrale LA FEMME AU COLT 45, le directeur du Théâtre Mohammed V arriva en catastrophe au théâtre pour nous annoncer que les deux premières représentations de LA FEMME AU COLT 45, qui devaient avoir lieu au Théâtre Mohammed V, jeudi et vendredi, 12 et 13 mars 2020, sont annulées par le ministère de l’Intérieur. La pièce de théâtre LA FEMME AU COLT 45 de Marie Redonnet est une coproduction entre la Compagnie du Théâtre Nabyl Lahlou et le Théâtre Mohammed V. La participation financière du Théâtre Mohammed V à cette coproduction est de deux cent cinquante mille dirhams (TVA comprise). Fin novembre 2019, alors que les répétitions entraient dans leur troisième semaine, une première tranche de cent vingt cinq mille dirhams (une poussière par rapport aux deux cent millions d’euros) fut versée au compte bancaire de la Compagnie du Théâtre Nabyl Lahlou. Quant au versement de la deuxième tranche, le contrat stipule qu’il ne sera effectué qu’après que deux représentations de LA FEMME AU COLT 45 seront données au profit du Théâtre Mohammed V. Voilà déjà six mois que les deux premières représentations de LA FEMME AU COLT 45 ont été annulées par le ministère de l’Intérieur qui, pour cause de la pandémie du Coronavirus, avait ordonné l’annulation de toutes les activités culturelles, artistiques, théâtrales, cinématographiques et sportives, sans que le Théâtre Mohammed V ne se soucie de procéder au versement de la deuxième tranche, pourtant promis par son directeur. En ma qualité de metteur en scène de LA FEMME AU COLT 45, dès l’annonce de l’annulation des deux premières représentations, j’ai demandé à monsieur Mohamed Benhssain, directeur du Théâtre Mohammed V, quel sort comptait-il réserver au versement de la deuxième tranche de cent vingt cinq mille dirhams, puisque l’annulation des deux représentations ne vient pas de nous. « J’espère que vous allez nous verser la deuxième tranche pour que les sept grands artistes, qui ont pris part, depuis le mois de novembre 2019 à la réalisation de LA FEMME AU COLT 45, puissent recevoir leurs cachets », avais-je dit à monsieur Mohamed Benhssain, qui me répondit que le versement de la deuxième tranche sera fait. Malheureusement, la décision du directeur du Théâtre Mohammed V de procéder au versement de la deuxième tranche, dès le mois d’avril dernier, s’était heurtée au refus de Madame la contrôleuse financière qui refuse toujours d’entériner la décision du directeur de nous verser la deuxième tranche. Aujourd’hui, ni monsieur le Premier ministre, Saad Eddine El Othmani, qui met rarement les pieds dans un théâtre où dans un cinéma, ni le ministre de l’Intérieur, monsieur Abdelouafi Laftite, qui a beaucoup de chats à fouetter par cette sombre période du Covid-19, ni monsieur Othman El Ferdaous, ministre de la Culture auprès de qui j’ai sollicité, mais sans succès, une entrevue, ne peuvent savoir ni prévoir quand la saison culturelle et théâtrale 20/21, pourrait voir le jour pour que nous puissions jouer LA FEMME AU COLT 45 afin de satisfaire les caprices de Madame la contrôleuse financière. Le départ de la rentrée théâtrale 20/21 est lié à la mort définitive du Coronavirus et de son enterrement à jamais. En attendant, occupons-nous de combattre jusqu’à la mort cette pieuvre nommée BUREAUCRATIE, dont Madame la contrôleuse financière du théâtre Mohammed V semble être une bonne disciple. Soyez donc audacieux et courageux, cher ministre, pour débureaucratiser les mentalités, les comportements et les esprits des fonctionnaires, tous grades confondus, pour mieux les humaniser afin qu’ils se sentent libres et fiers de prendre, quand il le faut, des initiatives personnelles, même si ces initiatives peuvent aller à l’encontre de « règles » et de « lois », encore en vigueur depuis le protectorat.
Rabat 2 septembre 2020
Signé Nabyl Lahlou