Ce texte a été écrit le lendemain du discours que le roi Mohammed VI a adressé au peuple marocain, le 09 mars 2011, suite aux manifestations et revendications du mouvement du 20 février 2011. Ce texte qui a été envoyé le 10 mars 2011 à plusieurs journaux et publications, n'a trouvé personne pour le publier. La peur et les calculs politiciens continuent de faire jouer aux responsables de la majorité des journaux, un double jeu sur la scène politique et journalistique.
Aujourd'hui que nous allons entrer dans une nouvelle phase de gouvernance ( je le souhaite de tout mon cœur), je publie ce texte dans mon blog, avec l'espoir que le makhzen est bel et bien mort. .
Nabyl Lahlou
ABOLISSONS LE MAKHZEN ET SON PARTI UNIQUE
POUR MIEUX DESSINER LA FURURE LA CONSTITUTION
Par Nabyl Lahlou
Depuis que les colonialistes français et espagnols ont mis main basse sur notre pays, et depuis le départ de ces colonialistes, jusqu’au règne actuel du roi Mohammed VI, le peuple marocain continue de vivre sous le poids de l’ignorance, de l’analphabétisme, de mœurs féodales et de coutumes archaïques, voulues et encouragées par les nostalgiques de Lyautey, les actuels puissants féodaux du pays. Et c’est parce que le peuple marocain, dans sa très grande et écrasante majorité, a été maintenu dans cet état d’appauvrissement intellectuel, que le pays dans lequel il vivote, le Maroc, un pays dirigé par un gouvernement, lui-même, téléguidé par un makhzen sournoisement puissant et conspirateur contre tout progrès et changement, continue d’occuper les derniers rangs, sur le plan planétaire. Cela fait mal au cœur, car notre pays et son peuple méritent beaucoup mieux qu’un 150ème strapontin. Et tout le monde, de la gauche modérée à la droite centriste, a sa part de responsabilité dans le maintien et le triomphe du makhzen, la cause principale de notre insignifiance présence sur l’échiquier mondial. «Je voudrai voir la France comme tel un petit point radieux qui brille à la surface du globe », avait dit François Fillon (pas Villon), devant les députés français.
« Nous sommes le plus beau pats du monde avec le plus beau coucher de soleil du monde », crient haut et fort nos fils de pub, ces milliardaires, serviteurs du makhzen qui le leur rend bien pour le rôle qu’ils jouent pour le faire briller. Et c’est parce que l’hypocrisie, la lèche, la lâcheté et l’imposture son devenus monnaies courantes, que notre société se pourrit de jour en jour. Car le makhzen ne peut accepter ni tolérer la transparence, le courage et la bravoure chez les sujets de Sa Majesté. Quiconque veut fait de la résistance contre l’asservissement, makhzanéen, sous tous ses visages, est puni et mis hors d’état de nuire à l’Etat makhzanéen. C’est ce MAKHZEN, responsable de nos retards, qu’il nous faut combattre et bannir à jamais. Mohammed VI l’a compris bien avant la mort de son père Hassan II.
Je me souviens avec beaucoup de bonheur et d’extase dans le cœur, du jeune roi Mohamed VI qui descend d’un petit avion de dix places, marche sur un petit tapis rouge de quatre mètres de long, salue les personnalités, venues l’accueillir, en refusant de se laisser embrasser la main. C’était beau. Nous étions vraiment loin, très loin du modèle d’asservissement et d’humiliation, imposé aux serviteurs du trône, par l’intraitable entourage makhzanéen du roi défunt. Hélas ! Cette embellie mohammadienne ne dura que le temps d’une utopie : plus rétrograde que le makhzen, tu meurs. C’est pourquoi, il faut remercier le bon Dieu d’avoir permis à Mohammed VI de surfer avec réussite sur la surface d’une mer makhazanéenne, dont les vagues ne sont que des couleuvres et des vipères prêtes frapper. Remercions Dieu d’avoir neutralisés ces reptiles aux morsures mortelles.
C’est pourquoi, le discours que le roi Mohammed VI a adressé, hier, au peuple marocain, était bel et bien le tocsin qui annonce la mort définitive d’une époque féodale, le glas qui sonne la fin de l’Etat makhzanéen. Et pour que cette mort du makhzen devienne clinique, il faut tuer également son parti unique, son porte parole : la Société Nationale de Radio et de Télévision, ainsi que 2M, que dirige, depuis le 18 novembre 1999, monsieur Faïçal Laaraïchi, un proche du roi, qui est également président de la Soréad, de la Fédération Royale marocaine de Tennis ainsi que Président délégué du Festival International du film de Marrakech que dirige la française Mélita Du plantier. Nous sommes toujours en plein délire makhazanéen.
Saluons cette décision du roi Mohammed VI de faire table rase d’une monarchie qui, durant un siècle, n’a été que féodalité et archaïsmes, malgré les apparences modernes, trompeuses et alléchantes…
Saluons aussi l’équipe composée d’intellectuels, de juristes et de penseurs qui vont réfléchir sur la future Constitution Marocaine. Puisse la voie divine éclairer leurs cœurs et leurs esprits, tout en guidant leur intelligence sur la voie de la liberté et de la dignité, pour que jamais les articles 19 et 23 n’aient de place dans la future Constitution Marocaine.
Nabyl Lahlou
Rabat, 10 mars 2011
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