Il ne me reste plus que l'ami, Abdallah Elamarani, directeur responsable de la publication de l'hebdomadaire LA VÉRITÉ, pour accepter de publier mes lettres ouvertes, dont la première a été écrite ne 1969 et publiée par le journal L'opinion quand il jouait à l’opposition au nom du parti dont il est e porte-parole.
Merci encore à Abdallah Elamrani qui a bien voulu publier cette treizième lettre, dans LA VÉRITÉ de cette semaine, accompagnée du résumé du film.
Treizième lettre au directeur général
du Centre Cinématographique Marocain
(Objet : finition de mon dernier film)
Monsieur le directeur général,
Je porte à votre connaissance que le mixage mon film Regarde le roi das la lune ou L'année des mille et une lunes, qui aurait dû être fini cette semaine, ne le sera que le 05 novembre 2011, au niveau des bobines: 2/3/4 et 5. Quant au mixage des bobines : 1 et 6, (auxquelles manquent trois scènes. 2 pour la première bobine et 1 pour la sixième bobine), elles ne pourront être mixées qu’après avoir été remontées avec les 3 scènes qui leur manquent.
Aussi pour pouvoir entreprendre le tournage des ces trois scènes, importantes pour la compréhension du film et de l’histoire du film, je reprend ma plume de pèlerin au rare plumage, pour vous écrire pour la treizième fois (le numéro 13 étant synonyme aussi bien de porte malheur que de porte bonheur, je ne peux qu’espérer voir le déclic de la raison et du cœur triompher des sentiments de haine), dans le but de vous demander , pour la énième fois, hélas ! de bien vouloir user du droit que vous confère votre stature de directeur général du CCM, pour accorder à la société Loukkos-Film, soit une partie de la quatrième tranche de l’avance sur recette (20%, 30% ou 50%), soit établir au nom de la société productrice de Loukkos-Film, une attestation selon laquelle la quatrième tranche de l’avance sur recettes (ou une parti de cette quatrième tranche) accordée à mon film Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, sera versée au compte bancaire Loukkos film / L’année des mille et une lunes.
Cette attestation pourra permettre à ma banque de me débloquer une somme d’argent pour entreprendre le tournage des trois scènes manquantes à mon film Regarde le roi dans la lune ou L’année des mille et une lunes, dont la durée actuelle est de 107 minutes. Le film est écrit pour une durée de deux heures, histoire oblige.
Aussi ce film qui n’a bénéficié jusqu’à présent que 2 225 000,00 dirhams, et dont le tournage a demandé dix longues semaines à travers six villes marocaines, mérite-t-il sincèrement et sérieusement d’être soutenu par les amoureux du cinéma, le vrai cinéma, comme aimait à le dire et à le répéter, le vaillant, le brillant et généreux cinéaste, critique de cinéma et agréable animateur politique : Serge Moatti. Le beau Serge...Serge Adda... Serge Kobinsky, personnage généreux de mon dernier film.
Veuillez agréer, monsieur le directeur général, l’expression de mes salutations distinguées.
Rabat le 26 octobre 2011
Nabyl Lahlou
Regarde le roi dans la lune
Regarde le roi dans la lune
Sujet du film :
Torturé par des policiers qui ont eu pour mission de lui extorquer des aveux sur ses fréquentations avec un type nommé William Shakespeare, Fettah Aberkane tombe dans le coma. Dans sa lente agonie, il va se faire le plaisir de réaliser son film : Regarde le roi dans la lune, qui relate quatre-vingts ans de l’Histoire du Maroc, en se le projetant en présence de deux cents artistes, connus et inconnus, qui ont bercé sa vie par leurs œuvres cinématographiques et artistiques.
Quatre-vingts ans vont donc défiler devant ses yeux - et les nôtres - pour rendre hommage aux hommes et aux femmes qui, en déclenchant les révoltes, les rébellions, les guérillas, les luttes, les résistances armées, ont pu arracher l’Indépendance du pays et imposer le retour du roi Mohammed V de son exil.
C’est donc un film qui demeure un vibrant hommage au roi défunt Mohammed V, ainsi qu’aux grands et valeureux hommes de notre pays qui ont lutté et combattu les colonialistes français et espagnols, dès 1900, à l’images des grands héros tet martys, Chérif Mohammed Ameziane, Moha Ou Hammou Zayani , Assou Oubsslam et le mythique et inoubliable Abdelkrim Khattabi, qui ont tous lutté pour mettre hors de notre pays, le colonialisme français et espagnol
C’est aussi un vibrant hommage aux résistants connus et anonymes qui, grâce au sacrifice exemplaire de feu Sa Majesté le roi Mohammed V, qui a préféré l’exil à un trône au service des colonialistes, et des traîtres, se donnèrent leurs vies pour que la France reconnaisse l’Indépendance du pays, avec le retour de son roi légitime.
C’est également un film qui donne leurs lettres de noblesse, au courage, à l’amitié et à l’amour…l’amour de la patrie…l’amour de l’être aimé et chéri… l’amour du sacrifice…l’amour pour la défense de l’honneur et de la dignité. Quatre-vingts ans vont défiler devant ses yeux - et les nôtres -, nous permettant de voir des êtres naître, grandir et mourir, chacun ayant rencontré et vécu son destin, écrit dès sa venue au monde.
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