L’escroc qui vient de Chicago s’appelle tout simplement Hakim Bel
Abbas. Son ami et son protecteur et bienfaiteur se nomme tout bonnement Faissal Laaraichi. Chaque fois que l’escroc de
Chicago a le mal de Bejjaad où il est né en 1961, son protecteur et bienfaiteur
Faissal Laaraichi lui envoie un billet d’avion Chicago / Bejjaad /Chicago, l’invitant à réaliser un téléfilm pour le compte de la SRNT, dont il est le
président-directeur général, depuis sa nomination par Sa Majesté le roi Mohammed VI, le 18 novembre 1999, une date symbolique car
elle est liée à la déclaration de
l’indépendance du Maroc. Cinq Aller-retour Chicago / Bejjaad / Chicago ont
permis à Hakim Bel Abbas d’amasser plus de cinq millions de dirhams dont un bon million
de dirhams sur le dos de l’auteur de Brahim Yach. Comment l’escroc de Chicago a-t-il fait pour ramasser
un million de dirhams aux dépens du père
de L’Âme qui brait ? Tout simplement en donnant à voir à son protecteur
et bienfaiteur un grand numéro d’acteur interprété par le réalisateur d’Al-Kanfoudi.
Quelques jours plus tard, Faissal Laaraichi me téléphona sur mon portable pour
me dire : « J’adore ce que tu as fait devant la caméra de Hakim. C’est
génial. Il faut en faire un téléfilm. Je fonce avec vous ». Etonné par
un tel coup de fil venant du patron de SRNT qui n’a jamais daigné me
recevoir, je répondis « Monsieur Laaraichi, cela fait plusieurs mois
que j’attends une réponse de votre part à propos du projet que je vous ai soumis il y plus de six mois. ». « Fais
le film avec Hakim. Ce sera génial. ». Ainsi Hakim Bel Abbas présenta son projet de téléfilm à la SNRT, avec
un dossier, dont la couverture de la chemise est occupée par mon portrait. Quelques jours plus tard, il débarqua chez
moi en me disant : « Le Film ne pourra se faire qu’avec toi. Il n’y a
que toi pour porter ce film. Personne ne pourra jouer le rôle en dehors de toi.
J’ai obtenu un million de dirhams de la SRNT.
On commence le tournage dans
quelques jours ». Très touché par sa sincère attitude et ses gentils mots,
je lui ai donné mon accord. Mais Hakim Bel Abbas n’avait pas de scenario ;
il n’avait que mon numéro d’acteur sous forme de sketch quand il m’avait filmé
chez moi. « C’est impossible pour moi de pouvoir interpréter un rôle, de
surcroit, le rôle principal, dans un film qui n’a ni scenario ni
dialogues. ». « Tu improviseras comme tu avais fait chez toi.
Le scénario et les dialogues se feront au fur et à mesure que je te filmerai ». J’ai
cru, un instant, entendre parler Becha dans le labyrinthique et Magnifique film
Komany quand elle dit au
personnage principal : « Le scénario, nous l’écrirons
ensemble ». Moi, je n’écris que pour moi. « Désolé. Je
ne peux pas travailler sans scenario et sans dialogues. ». « Si ce n’est pas
toi qui joues le rôle, le film ne se
fera pas. Je te jure que je ne le ferai jamais.
Jamais il ne sera tourné, si ce n’est pas toi qui fais le rôle. ». Hakim
Bel Abbas tourna son téléfilm, en silence, et repartit, silencieusement à
Chicago où il vit depuis plus de vingt ans. Cette arnaque, dont le démiurge géniteur
de Tabite or not Tabite a été
victime de la part du piètre faiseur de téléfilms et de son protecteur et bienfaiteur,
Faissal Laaraichi, me persuade, plus encore qu’en 2008, que les amoureux du droit
et la justice, parmi eux, le génial créateur de Regarde le roi dans la lune,
doivent continuer inlassablement à se battre contre les escrocs et à dénoncer les
escroqueries pour qu’un jour le droit et
la justice puissent triompher et mettre à genoux tous les
escrocs, dont Hakim Bel Abbas qui, rentré depuis une semaine de Chicago à
Bejjaad, s’est rendu à l’ISADAC pour demander
aux élèves de cet Institut Supérieur d’Art Dramatique, sous prétexte de leur
passer un casting, de lui raconter leurs vies ou de jouer devant lui pendant
que sa caméra les filme. Voila une nouvelle escroquerie de l’escroc de
Chicago qui, trouvant que les six millions quatre cent mille dirhams que
le Fonds d’aide à la production
cinématographique marocaine lui a accordés, depuis l’arrivée à la tète du CCM
de son ami Sarim Fassi Fihri, sont plus
enrichissants et enivrants que les millions de dirhams de la SRNT, renia et relégua
aux oubliettes son ami et son bienfaiteur et protecteur Faissal
Laaraichi, comme il le précise sordidement et vulgairement dans cet email bien digne d’un escroc, qu’il m’avait envoyé
le 10 mais 2011: Je voudrais t'éclaircir sur une chose: le seul ami que j'ai, et qui me
soutiens depuis toujours est "ZEBBI LEOUAR" (i.e. MY ONE-EYED
DICK)... Tu peux publier ceci ou l'envoyer à qui tu veux... »
Dans Les années de l’exil, mon très poétique et combien humaniste
septième film que j’ai pu réaliser qu’en 2002, après dix longues années
d’interdiction arbitraire de faire mon métier de créateur, les protagonistes du
film, des montagnards berbères, chaleureux et généreux finissent par se révolter
et tuer le commissaire despote qui n’a eu de cesse de les terroriser. Tous les
cinéastes marocains, qui vivent et gagnent leur vie uniquement dans leur pays le
Maroc, doivent se révolter contre le CCM, complice de tous les escrocs qui
viennent de l’étranger pour s’emparer du Fonds d’aide pour les films marocains
Rabat, 25 avril 2019
Nabyl
Lahlou
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