SAHARA BIEN QUI SAHARA LE DERNIER.
Pour la première fois dans leur histoire, les deux chaînes de télévision marocaines ont diffusé des images parlantes, montrant le roi Mohammed VI en train d’accueillir, au Palais Royal de Rabat, le représentant du président américain Donald Trump, à qui il a souhaité la bienvenue, et le représentant de la délégation israélienne, un juif marocain, donc un sujet de Sa majesté, qui, très heureux et très content de voir « son roi », exprime au monarque : santé et longue vie, en répétant, dans un parfait dialectal marocain :
الله يبارك في عمر سيدي
Sous le regard attentif du souverain, le représentant de l’Etat d’Israël, (un État qui a été bâti par la force des armes, avec la puissance des dollars et surtout grâce à l’usurpation de la terre palestinienne et l’exil de ses propriétaires), signe calmement des « Ittifakiate » assis derriere un bureau où trône pour la première fois le drapeau israélien, frappé de la légendaire Etoile de David. Les mêmes « Ittifakiates » sont également signées par le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine Othmani, un fervent islamiste, converti à la laïcité par la magie et le goût du pouvoir politique. Si pour Henri IV, Paris valait bien une messe, pour le peuple marocain, la légitimité du Sahara marocain ne mérite pas d’être bradée, via un troc, un deal, الذل. Depuis que les premières cartouches furent tirées en 1957 pour libérer le Sahara marocain des colonialistes, français et espagnols, la lutte n’a jamai cessé. Et ce n’est pas 57 ans plus tard que ce Sahara pour lequel des milliers de vies ont été données, et des milliers de milliards de dirhams ont été engloutis, que le Maroc a besoin de l’aval de Donald Trump qui avalise notre souveraineté sur notre Sahara. Les fourberies, les tricheries et les Trumperies, relèveront du passé.
Le 25 décembre 1975, soit 50 jours après le déclenchement de La Marche Verte, le cinéaste Med Hondo, (qu’il repose en paix), donna le premier tour de manivelle du tournage de : Nous aurons toute la mort pour dormir, un documentaire de presque deux heures et quart, sur « La lutte du peuple Sahraoui pour l’Indépendance de son pays, occupé par le Maroc et la Mauritanie ». Ayant vu le film, j’avais écrit à Med : ils ont tout le temps pour rejoindre leur patrie. Le dossier du Sahara, qui a toujours été la priorité des priorités pour le roi Hassan II, et, aujourd’hui, pour Mohammed VI, ne trouvera de solution définitive, c’est à dire humaine et humaniste pour le bien de tous, y compris l’Algérie, que lorsque les camps de Tindouf auront disparu à jamais car leurs habitants auront tous choisi de rejoindre la terre de leurs ancêtres.
Rabat, le 24 décembre 2020
Nabyl Lahlou
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