vendredi 11 mai 2012

J’ESPERE QUE VINCENT MELILLI N’OUBLIERA PAS HAMID BAYZOU Mort de HAMID BAYZOU, l’unique étalonneur des films marocains. Hamid Bayzou n’a pu étalonner mon dernier film REGARDE E ROI DANS LA LUNE, car sa santé commençait sérieusement à décliner, dès le mois de juillet 2011. Il ne se rendait plus à Marrakech pour enseigner l’étalonnage aux élèves de l’Ecole de Cinéma que possède et dirige Vincent Milelli, celui qui possédait dans les années 80, l’une des plus belles et grandes salles de cinéma de Paris LE MAX LINDER où fut projeté, en 1988, et en première mondiale, mon film KOMANY, un film étalonné par Hamid Bayzou. Fonctionnaire du Centre Cinématographique Marocain, et unique technicien étalonneur au sein de son Complexe Cinématographique, Hamid Bayzou est décédé ce vendredi 11 mai 2012. Que l’ami Hamid Bayzou qui aimait m’offrir des cravates, repose en paix, lui qui, pendant plus de trente cinq ans, étalonna les seuls films marocains que leurs réalisateurs et producteurs marocains lui confiaient, alors que la majorité des cinéastes marocains préféraient (et préfèrent toujours), aller en Europe pour faire étalonner leurs films dans des laboratoires européens, avec malheureusement la bénédiction du Centre Cinématographique Marocain. Devant l’absence de films, tournés en 35 mm, à étalonner, Hamid Bayzou voyait chaque jour sa fonction mourir à petit feu, et sa santé mentale et physique, se détériorer petit à petit. Hamid Bayzou est mort sans que le Complexe Cinématographique Marocain ait pensé former par les soins de hamid Bayzou, un autre étalonneur qui prendrait la place de son instructeur, en cas de maladie ou de départ à la retraite de ce dernier. Hamid Bayzou est donc mort sans que le Centre Cinématographique Marocain ait accepté de soutenir sa généreuse idée de former des étalonneurs pour le compte de son Complexe Cinématographique. Il est mort sans jamais avoir été encouragé par la direction du Centre Cinématographique Marocain à réaliser son rêve. Il y existe au Centre Cinématographique Marocain, trois petites salles de projection pour les films tournés en 35 mm. Sans compter bien sûr la grande salle de la Cinémathèque qui, malheureusement, ne fonctionne plus depuis une dizaine d’années, ni en tant que cinémathèque ni en tant que salle de cinéma. Pourquoi donc ne pas donner à l’une des trois petites salles de projection le nom de HAMID BAYZOU, pour rendre hommage, à travers son nom anonyme, aux techniciens marocains anonymes des métiers du cinéma. Les deux autres salles de projections peuvent aussi porter les noms de techniciens restés anonymes et qui ont servis le Centre Cinématographique Marocain. Je pense notamment aux caméramans et preneurs de son du service des Actualités Marocaines, qui sont morts dans l’anonymat. J’espère que Vincent Milelli n’oubliera pas HAMID BAYZOU. Rabat , 11 mai 2012 Nabyl lahlou

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