« DUR, DUR D’ÊTRE MAROCAIN ! »
Un ami, qui a lu mon article « Bon vent aux 35 bénévoles »*,
m’envoie une chronique intitulée : Dur, dur d’être Marocain, signée Fouad Laroui, et publiée le 16 février 2016 dans le site 360. L’ami se demande si Fouad Laroui, membre de la Commission, chargée du nouveau modèle de développement, « ne va pas préconiser la suppression du passeport pour les Marocains ».
Je lis la prose de Fouad Laroui, qui me révolte et me donne envie de vomir, tellement elle est fausse, bête et gratuitement méchante. Ce n’est pas sérieux de la part de cet ingénieur des Ponts et Chaussées d’affirmer : Tout escroc, tout apprenti-maquereau, tout petit voleur, tout terroriste, est d’origine marocaine. Autrement dit - mais il ne le dit pas -, des Hollandais, des Belges, des Français ou des Espagnols, nés en Hollande, en Belgique, en France, ou en Espagne, de parents marocains ou de mariages mixtes. Non ! Ces gens ne sont pas des Marocains. Ils sont citoyens, Français, Hollandais, Belges et Espagnols. Ils circulent avec les passeports des pays où ils sont nés, ont grandi et dont ils portent la nationalité. Fouad Laroui, dans son « Dur, dur d’être Marocain », tombe, involontairement, mais bêtement, dans le racisme, voire le fascisme, quand il dit qu’il regrette l’époque où le passeport marocain était délivré uniquement aux privilégiés, comme lui, et demeurait pratiquement inaccessible, aux Marocains communs qui sont eux aussi des mortels, comme les Marocains privilégiés. Sur un ton solennel et pitoyable, il lance un appel au ministre de l’Intérieur, monsieur Laftite (toujours en poste), lui suppléant : Par pitié Excellence, pour que nous ayons moins honte des turpitudes de nos compatriotes, rétablissez la quasi impossibilité du passeport. Et surtout rétablissez le certificat de bonnes vies et mœurs qui empêchera ces malotrus de venir ruiner notre réputation en Europe.»
Fouad Laroui a probablement accouché sa douloureuse chronique sous l’effet d’un aphrodisiaque, ou d’un joint, made in Ketama-Jbel Laroui.
Il a beaucoup, beaucoup de chance, Fouad Laroui, d’être un quasi inconnu chez le peuple marocain qui, il y a quelques jours, s’est senti insulté et atteint dans sa dignité par le président du parti politique le RNI, qui lui a dit : S’il y a des Marocains qui ne sont pas éduqués, nous devons les rééduquer. Cette phrase, qui aurait pu être dite autrement, si son auteur avait lu Jules César, a déclenché un torrent de réactions, toutes anti Akhannouchiennes. Oui, Fouad Laroui a de la chance que le peuple marocain ne connaisse pas la langue de monsieur Poquelin. Imaginons dans quel enfer serait tombé l’auteur de « Dur, dur d’être Marocain », si son texte était écrit dans la langue du dâd. Les Marocains n’aiment pas qu’on touche à leur capital composé de leur orgueil et de leur dignité.
Depuis une trentaine d’années, imposteurs et mercenaires de la plume et de la pensée, ne cessent de tirer profit du Makhzen qui les choie largement, pourvu qu’il continuent de faire briller son image à l’étranger.
Dans mon message vidéo « Nabyl Lahlou s’adresse à son roi », j’ai dit à Sa Majesté Mohammed VI que le citoyen marocain n’est vraiment pas valorisé dans son pays le Maroc et que ce sont les étrangers qui le sont, et qui font ce qu’ils veulent dans notre pays, devenu un juteux fonds de commerce.
Occupe-toi, Fouad Laroui, de ta Hollande où tu vis et travailles depuis des décennies. Ecris sur ce pays que tu dois considérer tien ; écris et dénonce ce qui se passe en Hollande, comme je te l’ai dit, en 2004, suite à l’horrible assassinat du cinéaste Theo Van Gogh par un fanatique hollandais musulman, produit d’une goutte de sperme marocain, qui a vu le jour au pays de Vincent Van Gogh, arrière-grand-père de la victime.
Rabat 18 décembre 2019
Nabyl Lahlou
* Publié sur mon blog et Facebook
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