Il y a juste trois jours, j'ai envoyé au grand patron de l'Office National des Chemins de Fer Marocains et du futur TGV, un message téléphonique, lui disant : Cher Printemps (Rabie en arabe), "Ceux qui m'aiment prendront le train" est le titre d'un des films du grand metteur en scène de théâtre et de cinéma, Patrice Chereau.
En si, en votre qualité de patron de tous les trains du Maroc, vous aviez du respect pour le très grand metteur en scène marocain qu'est Nabyl Lahlou, il y bien longtemps que vous lui auriez payé les cent billets que vous lui avez achetés pour la représentation de LA CHUTE d'Albert camus, donnée au Théâtre National Mohammed V, un mardi 2 avril 2013.( six mois d'attente).
Cette nuit du 7 octobre 2013, sur la chaîne Fr3, je vois Jack Lang, (lui qui, il y quelques mois, perdait sa fille, comédienne et metteur en scène), dire quelques mots sur la disparition de Patricc Chereau, ce grand metteur en scène de théâtre et de cinéma que j'aurais aimé rencontrer epour lui dire que ses mises en scènes de grandes œuvres théâtrales et lyriques m'ont souvent conforté dans ma solitude créateur. Son univers cinématographique porte l'empreinte d'un grand créateur, un très grand créateur qui me ressemble, même si, moi, Nabyl Lahlou, je vis et travaille (sans moyens, ou avec des moyens dérisoires), dans un pays qui, depuis l'aube de l'Indépendance en 1955, demeure toujours incapable de donner à ses rares créateurs les moyens, matériel et politique, pour célébrer sur scène les scène des théâtres, la beauté, l'audace et l'imaginaire, qui sont l'abc de toute création artistique.
Mais dans ce patelin où je suis né et dans lequel je vais être enterré sans jamais avoir pu réaliser une seule œuvre dont je pourrai m’enorgueillir, j'ai la chance de pouvoir défile dans ma tête les grandes créations théâtrales et cinématographiques, dont celles de Patrice Chereau.
Bonne nuit, cher démiurge.Dormez bien.
Lundi 7 octobre 2013
Nabyl Lahlou
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