jeudi 25 avril 2019

L'ESCROC QUI VIENT DE CHICAGO


L’ESCROC QUI VIENT DE CHICAGO
L’escroc qui vient de Chicago s’appelle tout simplement  Hakim Bel Abbas. Son ami et son protecteur et bienfaiteur se nomme tout bonnement  Faissal Laaraichi. Chaque fois que l’escroc de Chicago a le mal de Bejjaad où il est né en 1961, son protecteur et bienfaiteur Faissal Laaraichi lui envoie un billet d’avion  Chicago / Bejjaad  /Chicago, l’invitant à réaliser un téléfilm  pour le compte de la SRNT, dont il est le président-directeur général, depuis sa nomination par  Sa Majesté le roi Mohammed VI,  le 18 novembre 1999, une date symbolique car elle est liée à  la déclaration de l’indépendance du Maroc. Cinq Aller-retour Chicago / Bejjaad / Chicago ont permis à Hakim Bel Abbas  d’amasser  plus de cinq millions de dirhams dont un bon million de dirhams sur le dos de l’auteur de Brahim Yach. Comment  l’escroc de Chicago a-t-il fait pour ramasser un million de dirhams  aux dépens du père de L’Âme qui brait ? Tout simplement en donnant à voir à son protecteur et bienfaiteur un grand numéro d’acteur interprété par le réalisateur d’Al-Kanfoudi. Quelques jours plus tard, Faissal Laaraichi me téléphona sur mon portable pour me dire : « J’adore ce que tu as fait devant la caméra de Hakim. C’est génial. Il faut en faire un téléfilm. Je fonce avec vous ». Etonné par un tel coup  de fil venant  du patron de SRNT qui n’a jamais daigné me recevoir, je répondis « Monsieur Laaraichi, cela fait plusieurs mois que j’attends une réponse de votre part à propos du projet  que je vous ai soumis  il y plus de six mois. ». « Fais le film avec Hakim. Ce sera génial. ». Ainsi Hakim Bel Abbas  présenta son projet de téléfilm à la SNRT, avec un dossier, dont la couverture de la chemise est occupée par mon portrait.  Quelques jours plus tard, il débarqua chez moi en me disant : « Le  Film ne pourra se faire qu’avec toi. Il n’y a que toi pour porter ce film. Personne ne pourra jouer le rôle en dehors de toi. J’ai obtenu un million de dirhams de la SRNT.  On  commence le tournage dans quelques jours  ». Très touché par sa sincère attitude et ses gentils mots, je lui ai donné mon accord. Mais Hakim Bel Abbas n’avait pas de scenario ; il n’avait que mon numéro d’acteur sous forme de sketch quand il m’avait filmé chez moi. « C’est impossible pour moi de pouvoir interpréter un rôle, de surcroit, le rôle principal, dans un film qui n’a ni scenario ni dialogues. ». « Tu improviseras comme tu avais fait chez toi.  Le scénario et les dialogues se feront  au fur et à mesure que je te filmerai ». J’ai cru, un instant, entendre parler Becha dans le labyrinthique et Magnifique film Komany quand elle dit  au personnage principal : « Le scénario, nous l’écrirons ensemble ». Moi, je n’écris que pour moi. « Désolé. Je ne peux pas travailler sans scenario et sans dialogues. ». « Si ce n’est pas toi qui joues le rôle, le film  ne se fera pas. Je te jure que je ne le ferai  jamais. Jamais il ne sera tourné, si ce n’est pas toi qui fais le rôle. ». Hakim Bel Abbas tourna son téléfilm, en silence, et repartit, silencieusement à Chicago où il vit depuis plus de vingt ans. Cette arnaque, dont le démiurge géniteur de Tabite or not Tabite  a été victime de la part du piètre faiseur de  téléfilms et de son protecteur et bienfaiteur, Faissal Laaraichi, me persuade, plus encore qu’en 2008, que les amoureux du droit et la justice, parmi eux, le génial créateur de Regarde le roi dans la lune, doivent continuer inlassablement à se battre contre les escrocs et à dénoncer les escroqueries pour qu’un jour  le droit et la justice puissent triompher et mettre à genoux  tous les  escrocs, dont Hakim Bel Abbas qui, rentré depuis une semaine de Chicago à Bejjaad, s’est rendu  à l’ISADAC pour demander aux élèves de cet Institut Supérieur d’Art Dramatique, sous prétexte de leur passer un casting, de lui raconter leurs vies ou de jouer devant lui pendant que sa  caméra les filme.  Voila une nouvelle escroquerie de l’escroc de Chicago qui, trouvant que les six millions quatre cent mille dirhams que le  Fonds d’aide à la production cinématographique marocaine lui a accordés, depuis l’arrivée à la tète du CCM de son ami Sarim Fassi Fihri, sont  plus enrichissants et enivrants que les millions  de dirhams de la SRNT, renia   et relégua aux oubliettes son  ami  et son bienfaiteur et protecteur Faissal Laaraichi, comme il le précise sordidement et vulgairement  dans cet email  bien digne d’un escroc, qu’il m’avait envoyé le 10 mais 2011:   Je voudrais t'éclaircir sur une chose: le seul ami que j'ai, et qui me soutiens depuis toujours est "ZEBBI LEOUAR" (i.e. MY ONE-EYED DICK)... Tu peux publier ceci ou l'envoyer à qui tu veux... »
Dans Les années de l’exil, mon très poétique et combien humaniste septième film que j’ai pu réaliser qu’en 2002, après dix longues années d’interdiction arbitraire de faire mon métier de créateur, les protagonistes du film, des montagnards berbères, chaleureux et généreux finissent par se révolter et tuer le commissaire despote qui n’a eu de cesse de les terroriser. Tous les cinéastes marocains, qui vivent et gagnent leur vie uniquement dans leur pays le Maroc, doivent se révolter contre le CCM, complice de tous les escrocs qui viennent de l’étranger pour s’emparer du Fonds d’aide pour les films marocains  
                                                        Rabat,  25 avril 2019
                                                        Nabyl Lahlou