Lettre ouverte à un grand sage nommé
Barack Obama
Make Love, Not War.
Sensible,
humain et humaniste comme vous pouvez l’être, vous devez, sans doute au fond de
vous-même, regretter la guerre criminelle menée contre le peuple irakien,
guerre décidée, décrétée et déclenchée par votre prédécesseur, le maudit 43ème
président des Etats-Unis, George W. Busch, qui a commis , sciemment, des
crimes atroces contre l’humanité, sans jamais être appréhendé pour être jugé
pour ses nombreux crimes qu’il a perpétrés en Irak.
Aujourd’hui,
après la descente criminelle de cette atroce « Buscherie », lancée un
20 mars 2003, l’Irak n’est plus que tristesse et désolation, avec son cortège
quotidien de voitures qui explosent, emportant dans un nuage noir de fumée et
de feu, des dizaines de vies humaines innocentes. Le spectacle-carnage est
devenu si banal en Irak, qu’il me paraît difficile de voir le 43ème
président de cette grande Nation Américaine, avec sa belle conscience
américaine, donneuse de leçon et de morale à l’américaine, faire semblant de s’émouvoir,
ou de regretter sa « Buscherie » qui a détruit et anéanti un grand
pays et une grande civilisation et mis à
terre un grand peuple, le peuple irakien qui vivait sous un régime baathistes,
dirigé de main de fer par un Saddam Hussain qui voulait hisser son pays au rand
des grandes nations, sans que sa dictature éclairée ait les traits de celles des généraux, argentin et
chilien, ni l’univers de
« L’archipel du goulag ». Cet homme ne peut être un dictateur à mes
yeux, si on doit comparer avec Saline ou Pinochet.
Dix
ans après avoir transformé, en un immense bidonville, la belle ville que fut Bagdad,
voilà que le même scénario criminel risque de se répéter pour détruire Damas et
la Syrie à cause de son régime baathiste dictatorial.
Pensez-vous,
cher grand sage Barack Obama, que le
président Bechar Assad est vraiment un dictateur ? Moi, je trouve que cet
homme a la sensibilité d’un être fragile et désarmé (sans jeu de mots). Cet
homme ne peut être un dictateur à mes yeux.
L’Occident,
si fort économiquement et militairement, doit s’armer d’humilité et de bon
sens, au lieu de jouer au donneur de leçons qu’il toujours été durant ses
longues guerres de colonisation.
Cher
grand sage Barack Obama, vous qui célébriez, hier, le 50ème anniversaire du fameux discours
de Martin Luther King « I have a dream », je vous
convie à faire l’amour et pas la guerre. « Make Love, Not War. »,
voilà encore un si beau slogan américain, né dans cette belle Amérique des
années 60, une Amérique que j’aime pour la folie de ses créateurs ; une
Amérique qui, « Si elle cesse de se prendre pour le nombril du
monde, pourra conquérir les cœurs des déshérités de ce triste et injuste monde », comme j’ai dû le
dire il y a deux ans à l’ambassadeur américain, votre représentant dans mon pays, le Maroc, qui n’est ni une démocratie, ni une dictature.
Mais un pays qui cherche sa voie.
Alors,
cher grand sage Barack Obama, vive la liberté. Vive la démocratie. A bas les
dictatures, les obscurantismes et les guerres de tous genres.
Yes
you can.
Nabyl Lahlou
Rabat, 29 août 2013