dimanche 22 septembre 2019

VOILA POURQUOI JE N’IRAIS PAS AUX ASSISES



VOILA POURQUOI JE N’IRAIS PAS AUX ASSISES

C’est probablement dans la très grande salle de l’hôtel Sofitel, où, le mardi 3 mai 2011 à 21 heures, je me trouvais pour assister à l’émission HIWAR, dont l’invité était  Nabil Benabdallah, ministre de la Communication, que vont se tenir, pendant les 4 et 5 octobre prochains, Les 1ères Assises des Industries Culturelles et Créatives, organisées par La Fédération des Industries Culturelles et créatives, avec le très onéreux soutien, financier et logistique, du ministère de la Culture et de la Communication.
Je n’irai pas assister à ces 1ères Assises des Industries Culturelles et Créatives, qui vont se tenir à l’hôtel Sofitel, les 4 et 5 octobre 2019 , car, ce soir du mardi 3 mai 2011, à 21 heures 10 mn, j’avais été invité par Mostapha Alaoui  à le suivre hors de la grande salle, pour me voir, aussitôt  dans l’immense couloir, vide et désert, pris violement par trois individus qui s’emparèrent de tout mon corps, me neutralisèrent par le cou que je ne pouvais plus bouger, puis se mirent à me frapper, en même temps que Mostapha Alaoui qui s’acharnait sur moi en me frappant sur la tête et en vociférant des insultes et menaces .Les trois individus, dont je n’ai pu voir le visage, me malmenèrent jusqu’au portail forgé de l’entrée de l’hôtel Sofitel. Par la suite, j’ai su par la direction de l’hôtel Sofitel, qui a refusé de me donner la vidéo de l’agression, que les trois individus étaient des flics en civil. Une plainte contre Mostapha Alaoui a été déposée le soir même au commissariat du Souissi. Meurtri dans mon corps et humilié dans mon être, j’écrivis, cette nuit du 3 mai 2011, une lettre ouverte au chef de l’Etat, Sa Majesté le roi Mohammed VI, pour dénoncer et condamner cette lâche agression, perpétrée contre ma personne par un journaliste qui est aussi un haut fonctionnaire à la SRNT (1).
Je n’irai pas assister   à ces 1ères Assises des Industries Culturelles et Créatives, car il ne peut s’agir pour moi que d’une farce dans laquelle le ministre de la Culture et de la Communication joue le rôle du dindon, qui a été bien cuisiné pour financer ces 1ères Assises des Industries Culturelles et Créatives, en fonçant tête baissée pour soutenir des hommes et des femmes riches, dont la présidente de la FICC, madame Neila Tazi, ancienne propriétaire et créatrice du magazine A3, productrice et directrice du Festival de la musique Gnawa d’Essaouira et ancienne parlementaire.
Cette gnawaphone, qui rêve d’inscrire la musique Gnawa sur la liste du patrimoine culturel de l’Unesco, je l’invite à découvrir le combat que Claude Nobs, créateur du festival de Jazz de Montreux en 1967, mena, durant des années et des années, pour arriver à inscrire les 5000 heures d’enregistrements de musiques de jazz sur la liste du Patrimoine Culturel et Humain de l’Unesco.
Le combat pour faire valoir les bienfaits de  La Culture ne fait que commencer. Ce combat doit être mené en langue arabe aussi, la langue que parlent et comprennent les 98% des marocains, afin de permettre aux couches sociales diverses de s’ouvrir sur l’universel pour ne plus être prisonnières de la pensée unique religieuse dévastatrice.
La Culture, c’est un océan de disciplines artistiques diverses, aussi riches les unes que les autres pour le bien de l’âme et l’esprit de tout être humain. La culture est une arme efficace  pour combattre l’ignorance. Elle ne peut être que l’affaire de démiurges, de génies créateurs, d’artistes fous exceptionnels.
La Culture ne peut être une affaire d’hommes et de femmes d’affaires. Ces riches personnes sont appelées à soutenir financièrement les vrais  créateurs, confirmés ou débutants. Des mécènes,  voilà le rôle que pourraient jouer poiur le bien de la Culture, les femmes et les hommes d’affaires, ces riches personnes chanceuses que la vie a gâtées et continue de gâter.
   
                                               Rabat, dimanche 22 septembre 2019
                                                        Signé : Nabyl Lahlou


(1)    La lettre ouverte a été publié par l’hebdomadaire LA VERITE, le 11 mai 2011
 

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