lundi 12 mars 2012

Le militantisme rend beau ; l’argent facile rend laid

Le militantisme rend beau!
L’argent facile rend laid...

Quand khalid Alioua était ministre du Travail dans le gouvernement de Monsieur Abderrahim Youssoufi, il  contribua volontiers à la production de ma pièce de théâtre : LES TORTUES, en m'accordant une subvention de quinze mille dirhams, sur les trente mille dirhams qu'il s’était proposé de m’accorder
Quand j'ai lancé, en juin 2004, mon  festival de cinéma, intitulé FESTIVAL DES FILMS DE NABYL LAHLOU, Khalid ALIOUA n’était plus ministre du travail, mais le président directeur général du Crédit Immobilier et Hôtelier. Et si j’ai bonne mémoire, Khalid ALIOUA soutint mon festival de cinéma en m'achetant pour quinze mille dirhams de billets.
En 2008, je lance l'opération : DVD-VOUS AVEC LES 12 TRAVAUX DE NABYL LAHLOU. Cette opération était destinée à vendre des coffrets contenant les DVD de mes huit films et de quatre de mes pièces de théâtre, pour financer le préparatifs de la production de mon nouveau film REGARDE LE RPO DANS LA LUNE.
En mars 2009, je me présente au siège central du Crédit Immobilier et Hôtelier à Casablanca pour demander à voir monsieur khalid Alioua, dans le but  de lui proposer de m’acheter mes coffrets pour le soutien de la production de mon nouveau film. La secrétaire de monsieur Khalid Alioua me propose de monter au sixième étage, là où se trouve le bureau du président Khalid Alioua.
La secrétaire me demande de lui laisser le coffret et la lettre, car le président était en réunion.
Je laisse mon coffret contenant mes huit films et mes quatre pièces de théâtre, avec une lettre explicative à l’aimable attention de Khalid Alioua.
Puis, c’est silence radio, chaque fois que j’appelle la secrétaire d’Alioua.
Et malgré mes très nombreux appels pour m’enquérir du sort réservé à ma lettre et à mon coffret, aucune suite n’a été donnée à ma démarche.
En 2010, un cousin de khalid Alioua me donne le numéro de portable de ce dernier. Je l’appelle, dans le but de lui rappeler qu’il a toujours mon coffret qu’il n’a toujours pas payé. Il raccrocha sèchement.
Aujourd’hui, je suis vraiment abasourdi de savoir que cet homme, mignon d’aspect et élégant dans ses habits, un homme de gauche et membre du bureau politique du Parti de l’Union Socialiste, est appelé à rejoindre,  à Okacha, un autre homme de gauche, un autre membre du Parti de l’Union Socialiste, un certain Abdelhanin Benhallou, ex-président de l’ONDA, à qui je m’étais également adressé, en mais 2008, pour lui proposer de m’acheter des coffrets.  Il m’en acheta cinquante.
Finalement j’ai frappé aux portes de faisans que je prenais pour des progressistes.
Il y a quelques années, j’avais dit à André Azoulay, le militantisme rend beau. L’argent ramassé facilement rend laid.
Rabat, 12 mars 2012
Nabyl Lahlou


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