jeudi 23 août 2012

LE CHEVAL PARASOL DE DELACROIX




Assis sur son Cheval noir et protégé par un parasol tenu par un serviteur noir, à l’image du tableau de Delacroix, représentant Hassan 1er assis sur un cheval noir et protégé par un parasol porté par un serviteur noir, le Commandeur des croyants, le roi Mohammed VI, fils du roi Hassan II, petit-fils du roi Mohammed V, le bien aimé, et arrière petit-fils du Sultan Moulay Youssef, l’aimé et le protégé du Maréchal Lyautey qui l’imposa sur le trône un 13 août 1912, soit cinq mois après la l’abdication forcée de son frère, le Sultan Moulay Hafid qui élimina son frère le Sultan Moulay Abdeaziz, pour se trouver acculé à « vendre » le Maroc aux étrangers, dans une transaction appelée Protectorat, Mohammed VI donc doit se demander à quel siècle il appartient réellement en acceptant de continuer à perpétuer la « Beîaâ », cette cérémonie qui humilie les âmes, les esprits et les regards de ceux et celles qui la regardent voient transmise en direct par les télévisions du Parti unique que dirige l’empereur Faïçal Laraaïchi. Moi qui ai écrit au lendemain du discours du roi du 9 mars 2011, qu’il faut abolir le Makhzen, je ne peux, en mon âme et conscience, et pour l’honneur de mon pays et pour l’existence d’une monarchie parlementaire réelle, que joindre mon modeste nom, et me joindre, en chair et en os, à toutes celles et à tous ceux qui ne cessent de demander l’abolition de la « beïaa », telle qu’elle est mise en scène pour humilier et asservir le regard humain. .

3 commentaires:

  1. salam 'si nabyl :-)

    bravo et merci pour ton nouveau film, il n'y a que toi qui pouvait aborder le sujet ainsi, lejour où les Marocains ont vu Mohammed V sur la Lune, marcher ou pas, les istiqlaliens s'étaient suffisamment décarcassés pour que l'hallucination collective prenne corps au point de laisser sa trace dans l'histoire.

    cela dit je trouve que tu en fais un peu des tonnes à propos du rituel de la Beï^a, ton idéalisme humaniste et citoyen relève de l'angélisme le plus malsain, tu sais à quel point l'enfer est pavé de bonnes intentions ;-)

    un dernier mot pour remercier kamal benkirane et le quotidien l'Opinion de ce jeudi 30 août pour la publication de votre échange épistolaire à tous les deux, qui m'a rappelé à l'ordre de tout ce que te doit notre pays, artistiquement et politiquement parlant !

    courage, fais nous encore des films époustouflants

    PS
    bon, comme dirait Fouad Laroui, il me semble que tu n'as rien compris à Hassan II ni à ce que signifie et implique vertueusement la Beï^a. mais l'important est que tu acceptes d'en discuter contradictoirement ;-)

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    1. MERCI SALVADOR ALI pour ton commentaire. J'ai oublié de de dire dans "LE CHEVAL PARASOL DE DELACROIX", que "LE CHEVAL PARASOL" est le titre d'une pièce de théâtre que j'ai écrite en 1972.
      Quant à ta phrase : " je trouve que tu en fais un peu des tonnes à propos de la beïaa", sachez, SALVADOR ALI, que les marionnettes humaines qui se plient en deux devant LE CHEVAL PARASOL,c'est en mégatonnes qu'elles subissent , volontairement ou involontairement, ce "rituel",peaufiné par le maréchal Lyautey... Après les deux putschs, il fallait bien imposer la monarchie dans les esprits des "anti monarchistes". Driss Basri s'en chargea pour donner à la "beîaa3 l'aspect d'une cérémonie qui humilie.Aujourd'hui, elle est pour moi synonyme de SERVITUDE.
      LA FIDÉLITÉ ET QUE L'AMOUR RELEVENT DU CŒUR ET DE LA RAISON.
      merci d'avoir lu " LE CHEVAL PARASOL DE DELACROIX"
      nabyl lahlou

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  2. salutations déférentes cher maître, je te suis reconnaissant de la sincérité de cet espace de rencontre et de dialogue ;-)

    je fais partie tu l'as deviné des cinéphiles qui considèrent que ta filmographie est ce dont le Maroc du 7e Art a de quoi être le plus fier, quant à ton oeuvre théâtrale n'en parlons pas, dans ma mémoire au moins ton Ophélie ne mourra pas...

    c'est donc en mesurant au mieux mes mots, tu t'en doutes, que je t'invite de la sorte à un débat, évidemment contradictoire, sur la réalité de la mise en scène du Maroc politique dans la perspective de ses représentations disons dramaturgiques, si tu me passes l'expression pour mieux formuler la problématique.

    OK, la lecture ou plutôt l'écriture théâtrale que tu fais de la cérémonie de la Beï^a, notamment dans ce qu'elle doit au goebbelisme basrien (tu vois, je ne perds pas le sens de l'humour vache) ne manquent pas de lucidité, de réalisme ni de bon sens et encore moins de sel.

    sauf que le regard passionnel que tu portes sur le cours de l'Histoire, en l’occurrence celle politique du Maroc contemporain, n'est pas recevable en tant que vérité historique, je veux dire scientifique.

    il demeure que théâtralement parlant, ton hypothèse tient magistralement la route ! l'idéal serait que ton neveu en prenne de la graine, afin d'assurer la Relève ;-)

    merci encore pour Qanfoudi, pour Brahim Yach mais par-dessus tout pour l'héroïque gouverneur général de Chakerbakerben et son île de désordre, de beauté, de fureur et de volupté ;-)

    NB
    pour des raisons techniques, mon pseudo "Salvadorali" s'est retrouvé coupé en deux. merci de rectifier !

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